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Partira ou ne partira pas ? Les vacances de la Toussaint approchent à grands pas mais, cette année, elles ont une saveur particulière. Perturbés ces deux dernières années par la crise sanitaire, les congés d'automne le sont cette fois-ci par la pénurie de carburant. En effet, certains professionnels du tourisme affirment depuis le début de la semaine avoir enregistré un taux important d'annulations, même si aucun chiffre précis n'a pu être communiqué.
Annuler ses vacances : peut-on être remboursé ?
Comment partir sereinement quand on ne sait pas si on trouvera du carburant ? Faut-il se montrer prudent et rester chez soi, quitte à perdre un peu d'argent ? C'est à vous de décider, mais attention à ce que vous faites, vous n'avez pas tous les droits ! Serez-vous entièrement remboursé si vous ne pouvez pas vous rendre sur votre lieu de vacances faute de carburant ? "On pourrait considérer que c'est un cas de force majeure", explique à Planet maître Yves Removille, avocat en droit du tourisme. Cependant, précise-t-il, "l'obligation des voyageurs n'est pas de consommer leurs vacances, mais de les payer et on ne peut pas considérer qu'il y a une force majeure qui empêche la personne de payer son voyage. Elle peut donc être dans l'obligation de payer des frais d'annulation ou d'abandonner les arrhes versés".
Annuler ses vacances : payer 100% de la somme ?
Attention donc si vous annulez votre séjour en vacances cet automne, car vous pourriez ne pas récupérer l'entièreté de la somme versée. Et si vous ne respectez pas les délais d'annulation ? "Dans les conditions générales de vente, il y a des frais qui sont prévus", rappelle Me Removille à Planet, ajoutant que, "plus on est proche de la date de voyage, plus les frais sont importants" : "Par conséquent, on peut se retrouver à payer 100% de la somme parce qu'on a annulé à la dernière minute". 100% de la somme alors qu'on n'a même pas profité de ses vacances ? La pilule pourrait être dure à avaler pour certains... Dans ces cas-là, l'avocat conseille de se renseigner auprès de son assurance, car certaines "peuvent couvrir certains risques d'annulation, mais cela dépend des contrats".
Et si on ne vient tout simplement pas ? Cette technique, appelée "no show" est fortement déconseillée par l'avocat : "Le prestataire a gardé la chambre à disposition, il est privé de la possibilité de la revendre plus facilement. S'il n'est pas prévenu, il conservera la totalité des sommes qu'il a reçues". C'est donc "la plus mauvaise des solutions", conclut Me Removille, en plus d'être incorrect pour les professionnels.