De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Avec son visage angélique, son petit sourire dessiné aux coins des lèvres, et sa voix posée, Eugénie Bastié est en train de devenir une figure médiatique. Mais quand elle exprime sa pensée, la journaliste du Figaro peut être sûre d’avoir une partie des femmes (et des hommes ?) contre elle.
En effet, la jeune femme de 24 ans détonne sur les plateaux où elle tente de faire entendre sa pensée loin du politiquement correct, dénonçant notamment l’impasse idéologique qui, selon elle, empêche le féminisme d’être crédible. C’est d’ailleurs lors d’une émission de télévision qu’elle va faire véritablement ses premières armes. En septembre dernier, invitée à "Ce soir ou jamais" sur France 3, la jeune femme s’était écharpée avec Jacques Attali, lui indiquant que "le vieux monde est de retour". Après cet échange musclé, l’économiste surnommera Eugénie Bastié "la petite Zemmour, en pire".
Un journalisme d’opinion revendiqué
Une comparaison qui ne déplairait pas à la jeune journaliste qui, en plus de travailler dans le même journal, partage avec le célèbre polémiste de nombreuses idées : critique du libéralisme, de la gauche libertaire, du féminisme, soutien de la Manif pour Tous contre le mariage homosexuel, etc. "Je ne crois pas au progrès", résume la figure de proue des réacs, pour qui l’héritage est à magnifier. Zemmour, père spirituel alors ? Pas tout à fait, Eugénie Bastié et le polémiste ont quelques points de désaccord, autour de la figure de Simone de Beauvoir ou alors sur la question des migrants : le second ne veut pas les accueillir en France, tandis que la première dit accueillir des chrétients d'Orient dans sa chambre de jeune fille.
Côté politique, Eugénie Bastié avoue avoir déjà voté pour Nicolas Dupont-Aignan, le fondateur de Debout la France tendance souverainiste, mais se refuse à dire pour qui elle votera lors de la prochaine présidentielle.
La jeune femme compte pour marraines Elisabeth Lévy, la patronne du magazine Causeur, et Natacha Polony, sa consœur du Figaro bien connue du grand public. Comme ses figures tutélaires, Eugénie Bastié entretient le goût du journalisme d’opinion, et ne s’en cache pas. Dans le reportage que lui a consacré Le Supplément de Canal + il y a deux semaines, celle-ci indiquait devant un colloque qu’"informer les gens pour informer les gens, ça n’a pas d’intérêt."
Bien décidée à faire entendre ses idées, la journaliste vient de publier un brûlot anti-féministe, Adieu mademoiselle, la défaite des femmes. Un pamphlet dans lequel Eugénie Bastié s’attaque au féminisme moderne et tire à boulets rouges sur l’avortement, "un homicide et un drame", ou encore la parité homme-femme. Une pensée qui, à l’instar d’Eric Zemmour, lui a valu les reproches de consœurs journalistes féministes, ainsi qu’un déferlement d’insultes sur les réseaux sociaux.
Une catholique engagée
Les racines de la pensée d’Eugénie Bastié sont sans doute à chercher du côté de sa foi catholique revendiquée. La jeune femme est issue d’une famille catholique et se revendique comme telle, tout en estimant ne pas vouloir en faire un étendard. Reste que sa pensée est bien affichée : critique de l’avortement, de la GPA, de l’indifférenciation homme-femme ; cependant que ses inspirations littéraires sont éclectiques : de Charles Péguy à Pier Paolo Pasolini en passant par Simone de Beauvoir.
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Inutile de dire que l’on retrouvera sur la scène médiatique (et politique ?) la jeune journaliste passée par Science Po avant de rejoindre le magazine Causeur où ses articles sont toujours en ligne. D’ailleurs, l’auteur d’Adieu mademoiselle est précoce et pressée. A 24 ans seulement, la voilà rédactrice en chef de la revue Limite, un magazine trimestriel d’inspiration chrétienne et écologique qui entend s’attaquer à la société libérale-libertaire.