De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Jacques Rançon se retrouve face à la justice. L’homme de 58 ans est poursuivi pour homicides volontaires, tentative d’homicide, viols et tentative de viol sur quatre femmes, y compris Marie-Hélène Gonzalès et Mokataria Chaïb, dont les corps ont été retrouvés atrocement mutilés à la fin des années 1990 à Perpignan. Il aura fallu près de 20 ans pour que les familles des victimes obtiennent réparation mais aussi l’avancée de la science, Jacques Rançon ayant été identifié grâce à une trace ADN. En faisant son profil pour l’enquête, les autorités ont découvert un homme à la personnalité glaçante.
Comme le relate, France Bleu, Jacques Rançon est tout simplement considéré comme un "psychopathe" par les experts, avec une "une personnalité (…) impulsive, intolérante, sans aucune empathie ni conscience morale". Sa façon de s’exprimer, de manière crue et sans filtre choque également. "C’est vrai qu’il a un vocabulaire limité. Il a tendance à utiliser des mots qui ne sont pas appropriés et qui vont peut-être choquer les victimes et le public", a même concédé son avocat, Maître Xavier Capelet. Au cours de ses auditions, il avait ainsi raconté préférer "les femmes à gros nichons", entre autres.
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Du plaisir à tuer
Déjà condamné à plusieurs reprises pour viols et agressions sexuelles, Jacques Rançon est pour les avocats des victimes "un monstre". Le conseil de la famille de Marie-Hélène Gonzalès a d’ailleurs livré un témoignage très dérangeant de la reconstitution du meurtre. "Il s’est jeté comme un fou sur le mannequin représentant la victime. Et il a refait les gestes de son crime avec un plaisir manifeste. Ce jour-là, nous avons tous réalisé ce qu’il était capable de faire, et ce qu’avait pu vivre Marie-Hélène", a détaillé Maître Etienne Nicoleau. La jeune femme avait été retrouvée décapitée, les mains, les seins et les parties génitales découpées.
Originaire de Picardie, Jacques Rançon est né au sein d’une famille très nombreuses, élevé par un père alcoolique et violent, et une mère peu présente, détaille La Dépêche. Le mis en examen est lui-même père de quatre enfants.
Comme le relève France Bleu, c'est la première fois qu'une cours d'assise française doit juger "un tueur en série, qui soit également un violeur et un dépeceur." Le verdict est attendu le 26 mars.