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Lundi soir, deux des parties civiles dans le procès du Carlton de Lille ont annoncé qu'elles abandonnaient leurs poursuites à l'encontre de DSK. Une nouvelle qui laisse présager que l'ancien directeur du FMI pourrait prochainement être tiré d'affaire.

Rebondissement dans l’affaire du Carlton de Lille. Trois semaines après l’ouverture du procès et à a veille des réquisitions du parquet, deux des parties civiles ont annoncé qu’elles abandonnaient. En d’autres termes, qu’elles renonçaient aux poursuites qu’elles avaient engagées contre DSK et donc, à lui demander des dommages et intérêts.

Un manque de "preuves indiscutables"

"Equipe d’action contre le proxénétisme retire sa constitution de partie civile à l’encontre de Dominique Strauss-Kahn", a ainsi déclaré Me David Lepidi, l’avocat de l’une de ces deux parties civiles. Pour justifier cette décision inattendue, le magistrat a notamment mis en avant le fait que, selon lui, le procès n’avait pas permis de démontrer que l’ex-patron du Fonds monétaire international était à la tête d’un réseau de prostituées. Celui-ci a toutefois insisté sur le fait que DSK a profité de ce système et qu’il était parfaitement au courant que les femmes avec qui ils "s’amusait" lors de parties fines étaient des professionnelles. "Nous savons parfaitement que DSK savait tout", a-t-il assuré. Cet homme "est un grand sachant des femmes. Il reconnaît à 300 mètres une libertine d’une prostituée", a-t-il encore affirmé. A lire aussi –Image salie, opportunités professionnelles plus rares… : que risque vraiment DSK ?

Gilles Maton, son confrère en charge de la défense de quatre prostituées a quant à lui expliqué que "rien ne permet de manière totalement objective et discutable de démontrer les éléments caractéristiques d’une infraction de proxénétisme à l’égard de Dominique Strauss-Kahn (…) Or, nous ne sommes pas devant une cour d’assises ou l’intime conviction suffit, il faut un minimum de preuves indiscutables quasiment matérielles, et ces preuves font défaut".

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Des conclusions qui pourraient bien libérer DSK de cette affaire. Accusé de proxénétisme aggravé, il risque jusqu’à dix ans de prison. Jusqu’à présent, sa ligne de défense a toujours consisté à reconnaître avoir pris part à des soirées libertines mais à nier farouchement avoir su que certaines de ses partenaires étaient des prostituées. Le procureur doit annoncer son réquisitoire ce mardi. Aussi, et après le retrait de deux des parties civiles, pourrait-il se montrer moins sévère avec DSK, voire demander sa relaxe.

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