La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
Devrez-vous lutter pour trouver un billet de train cet hiver ? C’est en tout cas ce qu’assure Le Parisien, qui révèle en exclusivité qu' à la demande du gouvernement, la SNCF travaille sur un plan de transport dégradé de secours cet hiver avec moins de trains en circulation en cas de pénurie d’électricité.
Moins de trains cet hiver : le gouvernement dément et parle “d’ultime recours”
Selon les informations du quotidien, le gouvernement aurait demandé à la compagnie ferroviaire “d’étudier les possibilités de réduire le nombre de trains en circulation cet hiver si d’importantes pénuries d’électricité devaient intervenir”. Une mesure envisagée en raison de la très forte consommation d’électricité des 15 000 trains en circulation par jour, dont 14 000 TER et 1 000 TGV ou Intercités, de la SNCF. Selon Le Parisien, “c’est même l’entreprise qui en utilise le plus, entre 1 % et 2 % de la consommation d’électricité annuelle de la France, soit plus que la consommation de Paris et Marseille réunies”.
Une affirmation à laquelle a souhaité apporté un démenti le ministère des Transports. Il a assuré que l’hypothèse d’une réduction du trafic de trains était “un scénario noir qui ne serait utilisé qu’en ultime recours”. “Le ministère des transports n’a pas demandé de mesure de cette nature à la SNCF”, a en effet tenu à rectifier le ministère à l’AFP. Le gouvernement a tenu à désamorcer la crainte des usagers français en assurant très rapidement que s’il avait bien été demandé à la SNCF de faire des économies d’énergie, rien n’avait été évoqué quant à une réduction de la circulation des trains cet hiver en cas de pénurie d’électricité comme l’affirme quant à lui Le Parisien.
Réduction des trains : une mesure insuffisante selon des cadres de la SNCF
Selon l’AFP, les ministres des Transports Clément Beaune et de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher auraient simplement “demandé fin juillet à tous les opérateurs de transport de plancher sur un plan de sobriété”, comme c’est le cas dans de nombreux autres secteurs, et ce afin de “contribuer à la baisse de consommation d’énergie de 10 %”.
Trains : bientôt des wagons bondés avec des passagers entassés ?
Du côté des personnels de la SNCF, on assure que la réduction de la circulation des trains ne serait pas une mesure assez efficace pour avoir un réel impact sur la consommation d’électricité. “Que l’État nous fasse cette demande est logique”, a en effet confié au Parisien un administrateur de la compagnie. “C’est même plutôt rassurant d’anticiper le pire. Mais je ne vois pas comment, politiquement et socialement, il pourra demander la mise en place d’un plan de transport suffisamment dégradé pour avoir un impact réel sur la consommation d’électricité sans autre mesure forte. Comme l’obligation pour les entreprises de mettre les salariés en télétravail. Sinon, ça veut dire des voyageurs qui restent à quai ou entassés dans les trains, et des présidents de Régions (qui assurent la gestion des TER) qui crient au scandale”, prévient-il.
Le gouvernement assure que en outre que ces plans d’urgence sont courants et que les opérateurs tels que la SNCF prévoient très souvent “des plans d’urgence et de contingence en cas de grave problème” comme les canicules ou les problèmes d’approvisionnement énergétique, afin de réfléchir à des possibles “mesures d’ultime recours”.