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Ian Brossat, le chef de file du PCF pour les prochaines municipales a récemment soumis l'idée de créer un village d'insertion de Roms dans le très chic XVIe arrondissement de Paris. Une mesure à laquelle s'oppose le maire UMP de cet arrondissement, Claude Goasguen.

© abacapressUn village de Roms au sein même du XVIe arrondissement de Paris. Voici le souhait récemment dévoilé par le chef de file du PCF pour les élections municipales de 2014. "L’esprit de solidarité doit être mieux partagé", a en effet expliqué Ian Brossat au Figaro. Selon lui, "il n’y a pas de raison que les seules communes de Seine-Saint-Denis soient concernées alors que 10 000 des  17 000 Roms présents en France vivent en Ile-de-France". Quant au choix de cette très chic portion de la capitale, l'élu communiste a notamment avancé le fait que c’est non seulement l’in des plus grands arrondissements de Paris mais également l’un des moins peuplés. "Sa population a décru selon l'Insee de plus de 40.000 habitants entre 1968 et 2009", a-t-il fait valoir.

Des "déclarations farfelues" qui amusent le maire du XVIeMais alors que depuis plusieurs années, les élus UMP du XVIe s’opposent déjà farouchement à la création dans le Bois de Boulogne d’une aire dédiée aux gens du voyage, le projet de Ian Brossat semble avoir peu de chance de les convaincre.  Conscient qu’il "risque d’y avoir une certaine opposition à ce sujet", le membre du ^CF a toutefois assuré : "Je sais déjà que ma proposition est accueillie avec intérêt par de nombreux élus".  Mais si certains élus ont approuvé son idée, ce n’est pas le cas du maire UMP du XVIe. Interrogé à ce propos, Claude Goasguen a en effet évoqué des "déclarations farfelues". "On avait Jean-Marie Le Guen (ndlr : adjoint au maire PS) qui il y a quelques mois voulait mettre des HLM au milieu de l'avenue Foch, maintenant on a Ian Brossat qui veut mettre des Roms dans le XVIe, on peut toujours dire n'importe quoi", s’est-il même amusé à rappeler.

De son côté, Jean-Marc Ayrault a indiqué qu’il ne s’y opposait pas. "Il n’y a pas de raison si les conditions d’accompagnement sont réunies", a estimé le Premier ministre.