De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Plusieurs mois après ses débuts, le processus d'immunisation de la population continue un pas à pas. Au soir du 12 juin 2021, 30 millions de personnes de personnes s'étaient vues injecter la première dose du sérum, d'après les données de Vaccin Tracker. Plus de 15,5 millions de citoyens sont, eux, désormais totalement protégés contre la maladie grâce à deux et même parfois trois injections.
À l'heure actuelle, un peu plus d'un Français sur deux est donc immunisé contre le virus de la Covid-19. Le gouvernement cherche inéxorablement à convaincre tous ceux qui n'ont pas encore pris le chemin d'un centre de vaccination. Pour parvenir à cet objectif, l'équipe exécutive compte notamment sur les nombreux spots publicitaires actuellement diffusés à la télévision et ailleurs.
Campagne de vaccination : aller chercher ces citoyens ou encore indécis
Ces courtes vidéos, censées convaincre les téléspectateurs des bienfaits du vaccin, sont minutieusement préparées et élaborées. Le montage, la cadence de la musique, le rythme… Tout est pensé pour stimuler nos envies et nos émotions. Dernier exemple en date, une vidéo, diffusée notamment par le compte Twitter d'Olivier Véran et déjà visionnée 4,7 millions de fois.
Comme l'explique le Huffington Post, le but est ici de mobiliser "ceux qui veulent se faire vacciner, mais qui tergiversent et repoussent pour diverses raisons". Les jeunes sont ici directement visés. Les catégories plus âgées ont, elles, déjà été vaccinées en grande partie.
Comment les spots publicitaires poussent les téléspectateurs à se faire vacciner ?
Campagne de vaccination : rendre immédiat le bénéfice de l'immunisation
Pour une bonne partie de la population : l'intérêt du vaccin n'apparaît pas forcément comme évident. "Les derniers publics visées (les jeunes et les personnes en bonne santé) profiteront de leur vaccin que s'il permet de déconfiner et de reprendre une vie normale", explique le Huffington Post.
Toute la difficulté consiste donc à convaincre ces Français indécis qu'il y'a un réel bénéfice à se faire injecter tout de suite la première dose du sérum. Pour cela, le gouvernement mise sur les "nudges". Ce mot anglais désigne en fait "une incitation douce ou coup de pouce donné à un individu pour modifier son comportement", explique Définitions Marketing.com.
Dès lors, comment le montage des spots publicitaires influe-t-il sur notre cerveau pour parvenir à un tel effet ?
Campagne de vaccination : un montage vidéo savamment orchestré et étudié
Lorsque vous êtes assis devant votre télévision, vous ne le remarquerez sans doute pas au premier abord. Pourtant, des informations imprègnent votre mémoire sans qu'il ne soit réellement possible de l'empêcher. Cela vaut aussi pour les associtions d'idées que peuvent proposer ce type de contenus.
"Grâce à quelques coupes au montage et quelques raccourcis par rapport à la réalité, le gouvernement juxtapose vaccin et loisir, loisir et vaccin", poursuit le Huffington Post. Aux images de seringue, succèdent en quelques fractions de secondes celles d'un stade ou d'un théâtre.
Le vaccin est donc directement associé à des choses que nous aimons, aller au cinéma, voir ses amis. Par cette manipulation de notre esprit, le bénéfice du vaccin nous apparaît comme beaucoup plus immédiat. À la fin du spot publicitaire, une voix off invite d'ailleurs le téléspectateur à se faire "tous vacciner, maintenant".