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Avec les meurtres de la jeune Maëlys et du caporal Arthur Noyer, on pourrait presque penser de Nordahl Lelandais qu’il est un tueur en série. Presque. Car, si la notion de serial killer n’est pas reconnue par le Code pénal français, elle est tout de même définie et répond à certains critères.
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Stéphane Bourgoin a eu l’occasion de rencontrer plusieurs dizaines de tueurs en série et de les interviewer parfois pendant plusieurs heures. Pour lui, il s'agit de "quelqu’un qui assassine au minimum trois personnes avec un certain intervalle de temps entre chaque crime.", comme il l’indiquait aux Inrockuptibles. Il ajoute d’ailleurs qu’il faut "un mobile d’ordre psychologique, a minima". Selon cette définition, tout aussi atroce qu’ait pu être les crimes avoués par Nordahl Lelandais ils ne feraient pas de lui un tueur en série, s’il est reconnu coupable. Pas encore, du moins. Mais il est fort probable qu’il le devienne, quand la justice aura fait la lumière sur toutes les affaires dans lesquelles il pourrait être impliqué.
Nordahl Lelandais potentiellement impliqué dans 40 autres affaires
Comme l’explique Planet, 40 affaires pourraient être rouvertes car elles pourraient impliquer le tueur présumé. Les enquêteurs du pôle judiciaire de Pontoise se sont réunis au sein de la cellule Ariane pour pouvoir retracer les déplacements du mis-en-examen sur les 15 dernières années. Pour Europe 1 Stéphane Bourgoin rappelait que, compte-tenu de la sexualité de Nordahl Lelandais, il a pu s’attaquer aussi bien à des hommes que des femmes. "On sait qu'il allait souvent voir des membres de sa famille autour de Bagnols-sur-Cèze, qu'il aimait beaucoup faire la fête dans l'Hérault. On va essayer d'examiner toutes les disparitions qui peuvent paraître inquiétantes, aussi bien pour des femmes, des fillettes ou des hommes, puisqu'il est bisexuel", dit-il.
Pas de profil type ?
Dans l’imaginaire collectif, les tueurs en série s’en prennent systématiquement au même type de cible, frappant toujours de la même façon. Ce n’est pas tout à fait vrai. "En général, les tueurs en série s’attaquent à un type spécifique de victimes. Mais comme Michel Fourniret ou Francis Heaulme, on peut avoir des cas atypiques de tueurs qui vont s’attaquer à des victimes de sexe et d’âge différent", explique en effet Stéphane Bourgoin au micro d’Europe 1. Le mis-en-examen pourrait donc tout-à-fait correspondre à ce genre de profil singulier.
Un mode opératoire particulier ?
Pour tuer Maëlys et le caporal Noyer, Nordahl Lelandais aurait mis en place des méthodes qui se ressemblent furieusement. Trois similitudes ressortent tout particulièrement :
- Dans les deux affaires, les victimes ont grimpé à bord de l’Audi A3 de Nordahl Lelandais. Dans son coffre, on a retrouvé le sang de Maëlys, qui avait été aperçue dans la voiture par les caméras de surveillance de Pont-de-Beauvoisin en soirée. De son côté, Arthur Noyer aurait été pris en stop par le meurtrier autoproclamé dans la nuit de sa disparition.
- L’assassin présumé a aussi pensé à passer son téléphone portable en mode avion quand il avait besoin de se rendre intraçable. Ainsi, il a profité d’un de ces laps de temps pour cacher le corps de la fillette et a désactivé son téléphone entre 3h31 et 3h41 du matin la nuit de la disparition du militaire.
- Enfin, dans les deux cas, les dépouilles auraient été déposées et non pas enterrées permettant aux enquêteurs (ou à un promeneur, dans le cas d’Arthur Noyer) de retrouver les restes des victimes.