De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Vivre dans le plus simple appareil. En France, ils sont de plus en plus nombreux à faire tomber la chemise et à opter pour le naturisme.
En 2019, environ deux millions de Français pratiquaient le naturisme de manière régulière et plus d’un sur quatre de manière occasionnelle, selon le site d’actualités luxembourgeois Les Frontaliers. Soit une hausse de 10% par rapport à 2018. Avec 500 espaces dédiés, la France serait même la première destination naturiste au monde, selon l’hebdomadaire économique Challenges.
La pratique séduirait également de plus en plus les jeunes : près de 43% auraient moins de 30 ans d’après les estimations de la Fédération française de naturisme, et le chiffre ne cesserait d’augmenter.
Une pratique de plus en plus commune
En Ile-de-France aussi, le phénomène tend à se démocratiser. Dans le bois de Vincennes, un espace leur est spécialement dédié jusqu’au 17 octobre 2021. En 2018, c’est le Palais de Tokyo qui avait accueilli plus de 150 personnes, hommes et femmes, pour visiter le musée dans le plus simple appareil, comme le rapporte Le Parisien. Puis, en 2019, les naturistes s’étaient retrouvés au Palais des Glaces pour assister en tenue d’Adam et Eve à la pièce de théâtre Nu et approuvé.
Dans sa définition du naturisme, le site Naturisme.com le décrit comme une manière de vivre en harmonie avec la nature et de favoriser le respect de soi-même, des autres et de l’environnement.
Plus qu’une simple mode, il s’agit d’une véritable philosophie de vie pour ceux qui le pratiquent.
La nudité pour mieux s’accepter
"J’avais peur du regard des autres alors que personne ne regarde personne", explique Camille, naturiste de 38 ans, à Femme Actuelle. "Quelle libération !" Se mettre à nu face aux autres serait une façon d’apprendre à s’accepter et à faire preuve de tolérance envers soi-même.
Interrogé par Le Parisien, Julien Claude-Pénégry, porte-parole de l’Association des naturistes de Paris explique : "Dans une société anxiogène, avec une vie stressante, les jeunes ont besoin de se libérer des carcans. La nudité permet cela : se défaire de ses vêtements, c’est libérateur et c’est simple à faire. C’est comme une bulle de respiration où l’on abandonne le paraître."
Les jeunes, des naturistes militants
Les jeunes naturistes profitent aussi de la pratique pour faire passer certaines valeurs. "Ce n'est plus la santé ou le sport qui nous motive, mais plutôt l'écologie, ou, plus largement, l'envie de vivre différemment en s'affranchissant des diktats sociétaux", explique Lucas, 25 ans, interrogé par Le Parisien.
"Le naturisme est d'abord lié à une pratique durable des vacances", complète Théo. "Je pense que les jeunes qui participent aux marches pour le climat sont tous naturismo-compatibles".
Si l'écologie leur tient à cœur, ils prônent également la tolérance et l'inclusivité. "La jeune communauté LGBTQIA + (les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles) a largement investi le milieu", explique-t-il. "Les questions des droits des femmes sont aussi très présentes."