Publié par Rédaction, le 12/10/2023

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Moustiques tigre : cette nouvelle technique pour les éradiquer Illustration Istock
Depuis son apparition il y a presque 20 ans dans les Alpes-Maritimes, rien n'a stoppé la progression d'aedes albopictus en France métropolitaine. Plus connu sous le nom de : moustique tigre. Si de nombreuses villes optent pour une désinfection totale des rues, d'autres optent pour des méthodes plus douces. Quelle est cette nouvelle technique "naturelle" pour éradiquer les moustiques tigres ?

Fléau national, le moustique tigre, depuis qu'il a posé ses valises en France il y a 20 ans dans les Alpes-Maritimes, n'a cessé de proliférer. L'insecte rayé noir et blanc, mesurant environ cinq millimètres, s’est invité dans nos villes et nos jardins. En témoigne le nombre de cas de dengue, qui a explosé en 2023 en France, avec d’ores et déjà 1167 cas détectés selon Santé Publique France. Du jamais vu depuis les premiers relevés en 2006. Repéré dans 18 départements en 2015, il est désormais présent dans 71 d’entre eux en France métropolitaine. 

Une nouvelle technique pour l'éradiquer  

Rien qu’en île de France, 100 communes sont répertoriées comme étant colonisées par le moustique tigre. Parmi les 100, la ville de Draveil, en Essonne. La municipalité a décidé d’arrêter l’éradication du moustique par des traitements chimiques. 

Selon Anne-Marie Jourdanneau-Fort, adjointe à la mairie de Draveil chargée de la culture et de l’événementiel,  “on ne peut se laisser aller avec la facilité de revenir sur des produits chimiques”. La nouvelle méthode consiste à réinviter les insectes, oiseaux et chauves-souris dans la ville et ses alentours pour restaurer le biotope, autrement dit l’écosystème permettant aux espèces de trouver un équilibre dans un espace donné. Une méthode plus respectueuse de l’environnement, ou l'objectif est alors de rétablir le principe de la chaîne alimentaire.

 

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3 étapes sont ainsi mises en place par la ville : 

  • Une phase dite “préventive”, avec le renforcement de la présence de libellule. Ces dernières consomment les larves de moustiques. "À l’état de larve et de lymphe, elles sont carnivores, explique l’élue. Et elles évoluent dans le même biotope que les larves de moustiques."
  • Le renfort de l'implantation des nichoirs à oiseaux dans la ville, les oiseaux (les hirondelles pour ne citer qu’elles) sont friands des moustiques en journée, il s'agirait alors d’une action dites “diurnes”. 
  • La mise en place de nichoirs nocturnes pour les chauves-souris, également friands des moustiques, qu’elles chassent plutôt la nuit. 

Si le procédé peut paraître dans un premier temps illusoire et potentiellement insuffisant, la moindre technique ou idée pour lutter contre la prolifération du moustique tigre n’est pas de refus. Si les premiers résultats de ce plan d’action naturel ne seront pas connus avant plusieurs mois, les habitants de cette commune d’environ 30 000 habitants ont hâte que les premières gelées hivernales pointent le bout de leur nez, en espérant ainsi tuer les moustiques s’y trouvant. Affaire à suivre pour cette technique en expérimentation dite "naturelle".