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Le groupe djihadiste, Etat islamique, a gangréné peu à peu les côtes libyennes, avec la création en octobre dernier d’une branche du groupe terroriste.
Selon le conseiller du gouvernement libyen, Abdul Basit Haroun, ce phénomène engendrerait l’infiltration de djihadistes sur le sol européen par le biais des bateaux remplis de migrants. Or, selon lui : "Les policiers européens ne peuvent pas faire la distinction entre un migrant et un membre de l’Etat islamique", explique-t-il à la BBC.
Propagande ou réelle menace ?
Une menace que prend visiblement très au sérieux le chef de la diplomatie italienne, Paolo Genitloni, qui a évoqué le risque "considérable" de "terroristes infiltrant les flux migratoires", rapporte la chaine britannique.
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Egalement, l’ambassadeur d’Egypte au Royaume-Uni a mis en garde la communauté internationale contre des "bateaux pleins de terroristes", si elle ne réagissait pas.
Cependant, Alison Pargeter, une analyste spécialiste de la Libye, qui travaille au sein du Royal United Services Institute, à considérablement amoindri les inquiétudes : "L’Egypte est prompte à amplifier la menace de l’Etat islamique en Libye, car le pays cherche désespérément l’approbation d’une intervention internationale dans la zone".
Il s’agit même de "pure propagande" pour Wassim Nasr, journaliste et expert des questions djihadistes à France 24 : "L’Etat islamique n’a aucun intérêt à investir dans l’envoi de combattants clandestins depuis la Libye. Il lui est beaucoup plus intéressant de faire appel à des sympathisants déjà en Europe ou d’y envoyer des djihadistes titulaires de passeports européens".
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