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Qui avait intérêt à tuer les deux journalistes et pourquoi ? Deux jours après l’annonce de l’exécution de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, plusieurs questions demeurent en effet sans réponse. Enlevés par des hommes armés puis assassinés à Kidal (Mali), les deux employés de Radio France International (RFI) venaient tout juste d’interviewer un responsable touareg à son domicile. Cette interview a-t-elle un lien avec leur assassinat ? Les deux journalistes étaient-ils recherchés pour une quelconque raison particulière au Mali ou bien ont-ils simplement été exécutés au hasard, de manière arbitraire ? C’est ce que tentent actuellement de comprendre les enquêteurs français et maliens.
Les ravisseurs parlaient le tamachek"Ni Ghislaine ni Claude n'étaient des têtes brûlées, ils n'ont pris aucun risque inconsidéré", a assuré Marie-Christine Saragosse, PDG de France Médias Monde (dont fait partie RFI), rapporte Le Monde. Le représentant touareg que les victimes venaient d’interroger à, quant à lui, indiqué que les ravisseurs parlaient tamachek, la langue des Touareg. Or, la ville de Kidal "est le berceau de la communauté touareg et du MNLA, organisation faisant partie de la rébellion touareg qui a condamné les crimes et promis de ‘tout mettre en œuvre pour identifier les coupables’. Mais cette organisation est aujourd'hui divisée, comme tous les groupes dans la région depuis le lancement de l'opération ‘Serval’", a également souligné le quotidien du soir.Les ravisseurs pourraient donc être issus de l'un de ses groupes et peut-être même avoir un lien avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Les corps rapatriés en France ce lundiGhislaine Dupont et Claude Verlon "ont été assassinés froidement. L'un a reçu deux balles, l'autre trois balles", a de son côté déclaré dimanche le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, à l'issue d'une réunion de crise à l'Élysée. Le membre du gouvernement a par ailleurs précisé que leurs ravisseurs formaient un véritable "petit commando" et que les corps des deux victimes ont été retrouvés moins de deux heures après leur enlèvement à une douzaine de kilomètre du lieu de l’interview, par une patrouille française partie à leur recherche. Leurs corps ont ensuite été rapatriés à Bamako dès dimanche. Les dépouilles devraient être ramenées sur le sol français dans la journée de ce lundi.