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Parfois, il suffit d’un grain de beauté ou d’un pli. Depuis des années déjà, c’est avec ce genre de détails que Sue Black, anthropologue et médecin légiste, parvient à coincer les pédophiles. Elle lit, d’une certaine manière, les lignes de leur main, note le mensuel Vanity Fair sur son site ; à la suite d’un long article du Times.
En tout et pour tout, indiquent nos confrères, elle a analysé plus d’un millier de mains. Pionnière du genre, l’Ecossaise de 60 ans travaille désormais sur 30 à 50 cas par an, pour Interpol comme pour Europol ou le FBI. Les éléments qu’elle est en mesure d’amener ont drastiquement changé le cours d’un certain nombre de procès, puisque 82% des accusés revoient leur plaidoyer face à son travail. Tout ça pour des images de mains, pourraient penser certains.
Les mains constituent une caractéristique unique du corps humain
Pourtant, souligne Vanity Fair, les mains constituent une "caractéristiques unique du corps humain". Même de vrais jumeaux n’affichent pas le même réseau veineux, très utile pour identifier des pédophiles dans le cadre d’activités filmées.
Naturellement, il ne s’agit pas de dire qu’un prédateur sexuel peut être identifié dans la rue, avant tout passage à l’acte, à cause d’un trait physique que l’on retrouverait chez chacun d’entre eux. En revanche, quand ils sont replacés dans leur contexte et qu’ils servent le travail des enquêteurs, certains détails permettent d’identifier formellement des criminels.
C’est en 2006 que l’experte s’attaque pour la première fois à l’identification des mains de pédophiles, en prouvant qu’un père s’attaquait effectivement à sa fille. Elle avait placé une caméra qui a filmé la main et l’avant-bras de l’agresseur. Le mode infrarouge s’étant activé dans l’obscurité de la nuit, les veines de l’intrus ont été reconnues. Depuis, la spécialiste travaille avec une banque de données beaucoup plus considérable. Chaque cicatrice, chaque tâche de rousseur constitue donc un indice.