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Le mot « race » devrait être supprimé de la Constitution. François Hollande en avait fait une promesse de campagne. La proposition devrait être débattue à l'Assemblée nationale d'ici l'été.

© AFP« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. » Tel est l’article premier de la Constitution de la cinquième République. Un article appelé à être modifié selon l’une des promesses de campagne du candidat François Hollande, qui avait évoqué la disparation de ce terme lors d’un meeting en outre-mer. « ll n’y a pas de place dans la République pour la race » avait-il déclaré. Une proposition diversement appréciée, et qui avait suscité les sarcasmes de son adversaire Nicolas Sarkozy. « Là, on a été gâté, il faut bien le dire, voilà que M. Hollande a trouvé une idée fantastique pour supprimer le racisme : supprimons le mot 'race' » avait raillé l’ancien président.

La chose serait aujourd’hui en bonne voie selon France Inter et Le Figaro, qui croient savoir de source élyséenne que la modification pourrait être soumise aux députés pendant la session parlementaire estivale. Avec la réforme du mariage pour tous, ou encore la proposition de Sandrine Mazetier de remplacer le mot  « école maternelle » par un terme moins sexiste, c’est une nouvelle bataille sémantique que s’apprêtent à livrer les socialistes. Un combat loin d’être anodin comme le théorisait déjà le philosophe anglais John Locke au XVIIe siècle : « La plus grande part des controverses qui embarrassent l’humanité dépend de l’usage douteux et incertain des mots et du caractère indéterminé des idées qu’ils désignent ».