De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Quand il s'agit du coronavirus, les scientifiques ne sont jamais sûrs de rien. Ce virus mystérieux continue de mener la vie dure aux chercheurs des différents pays. Durée exacte de la période d'incubation, durée de la période de contagion, un ou plusieurs coronavirus différents… De nombreux points restent pour l'instant relativement flous, concernant le germe responsable d'une pandémie mondiale.
Ainsi, alors que la communauté scientifique italienne s'était mis d'accord jusqu'ici pour dire que l'épidémie dans le pays était dû à un contact entre un Italien et un Chinois, fin janvier 2020, l'hypothèse pourrait être renversée. En effet, le docteur Giuseppe Remuzzi, directeur de l'Institut de recherche pharmacologique de Milan, affirme qu'une "étrange pneumonie" circulait dès novembre 2019 dans le nord de l'Italie, rapporte le quotidien La Dépêche. Cette maladie aurait été présente dans le pays plusieurs semaines avant la découverte, par le monde, entier de l'épidémie de coronavirus en Chine.
"Une pneumonie très grave"
Dans une interview accordée à la radio américaine NPR, Giuseppe Remuzzi précise que c'est seulement récemment qu'il a eu écho, de la part des médecins italiens, de "cas de pneumonie très étranges, très graves, surtout chez des patients âgés, en décembre et même en novembre dernier". Une maladie très ressemblante de celle observée par les médecins depuis le début de la propagation en Chine en décembre 2019.
Pour le directeur de l'Institut de Milan, "cela signifie que le virus circulait, du moins en Lombardie, avant que nous ne soyons au courant de l'apparition du Covid-19 en Chine", assure-t-il à la radio américaine. Des déclarations renversantes puisque, jusqu'ici, la communauté scientifique internationale s'accordait à dire que le virus serait bien né en Chine, en décembre 2019.
Population inquiète
Pendant ce temps en Italie, le pays enregistre un léger ralentissement de la contagion, rapporte le quotidien Sud-Ouest. Selon les dernières estimations de l'université John Hopkins aux Etats-Unis, le pays compterait désormais plus de 80 000 citoyens contaminés pour 8 215 morts. Malgré des chiffres en baisse, l'inquiétude serait toujours présente dans les différentes villes du pays.
Sud-Ouest rapporte que dans les villes du Nord, comme Bergame, la ville la plus touchée du pays, on craint que les chiffres communiqués ne reflètent pas réellement l'ampleur de l'épidémie. Dans le Sud du pays, les citoyens craignent de leur côté une "explosion" de la pandémie. Il faudra donc plus que quelques chiffres positifs pour rassurer la population italienne.
Confinement renforcé
Les Italiens, qui sont mis à l'isolement depuis le 8 mars 2020, ont encore renforcé leurs mesures de confinement pour freiner au maximum la propagation du virus sur son sol, selon Le Parisien. Le Premier ministre Giuseppe Conte a donc annoncé, la semaine dernière, l'arrêt de "toute activité de production sur le territoire qui ne serait strictement nécessaire".
C'est donc un nouveau stade où l'économie est presque totalement délaissée pour donner la priorité à la santé de la population. Ce n'est pas le cas dans tous les pays d'Europe, dont certains continuent à demander à des secteurs, comme le BTP, de poursuivre leur travail, malgré les risques de contamination et les demandes de chômage partiel qui pleuvent.