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Le Sénat a adopté en avril dernier un amendement à la loi Macron dont le but est de supprimer définitivement les cabines téléphoniques. Ils en restent aujourd’hui 40 000 en France et elles devraient toutes disparaitre d’ici la fin de l’année 2017. En contrepartie, la couverture du réseau mobile devrait s’étendre à l’ensemble du territoire. Une initiative à priori judicieuse puisque le taux d’utilisation moyen des cabines téléphoniques est aujourd’hui de moins d’une minute par jour. Pourtant, plusieurs personnes s’opposent à cette suppression programmée.
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Jean-Claude Rodriguez, le maire de Brissac (Hérault), est l’un des fervents défenseurs au maintien des cabines téléphoniques. Pour lui, il s’agit avant tout d’une question de sécurité publique. "Elles peuvent sauver des vies en cas de problème car elles fonctionnent tout le temps, ce qui n’est pas le cas des téléphones portables", explique-t-il à Planet.fr. En effet, dans certaines communes, de nombreuses personnes ne captent pas ou peu lors d’orages ou d’intempéries. De plus, les cabines téléphoniques sont fiables car elles fonctionnent sur le réseau téléphonique filaire, un réseau indépendant qui reste actif même lors de coupure électrique.
Problème, l’entretien des cabines téléphoniques coûte cher. Orange (qui est en charge de leur entretien) débourse chaque année 12 millions d’euros pour les préserver en état. Une somme particulièrement élevée comparée à l’utilisation qui en est faite. Pour y remédier, le maire de Brissac a proposé au groupe téléphonique de financer lui-même l’entretien des cabines. Une proposition pour l’instant laissée sans réponse.
Un arrêté municipal pour empêcher la supression des cabines
Alors pour se faire entendre, Jean-Claude Rodriguez a émis un arrêté municipal. Le but : empêcher à tout prix le démantèlement de l’unique cabine de sa ville. Contre sa volonté, deux cabines lui ont déjà été enlevées ces derniers mois. "Avant un éventuel enlèvement, les opérateurs sont censés discuter avec les maires, ce qui n’a pas été fait avec moi, raconte-t-il. J’ai envoyé mon arrêté aux autres maires de la région afin de les informer. Beaucoup sont d’accord avec moi." Ce dernier reproche également au ministre de l'Economie d'avoir profité du 49-3 pour "glisser" l'article concernant la supression des cabines téléphoniques.
Désormais, l'édile attend le verdict du tribunal administratif. "Ça se passe entre moi et Orange mais je suis plutôt serein", affirme celui qui encourt une amende de 5 000 euros pour avoir refusé qu’on lui enlève sa dernière cabine.
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