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"Il suffit de couper une petite branche infectée en Corse et puis quand on revient par Nice, Marseille, Toulon ou Gènes, on ouvre les fenêtres et le prédateur s'échappe du véhicule pour se poser sur les végétaux et les infecter", indique Jean-Philippe Frère, oléiculteur de la région de Grasse dans les Alpes-Maritimes. Ce dernier s’inquiète de l’arrivée probable de Xyllela fastidiosa en Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
La bactérie tueuse avait tout d’abord infecté 30 000 hectares d’oliviers, l’équivalent d’un million d’arbres dans les Pouilles, région du sud de l’Italie. La menace semblait alors distante. Puis celle-ci a gagné la Corse et fait 17 cas dans le sud de l’Ile de Beauté, uniquement sur des plantes ornementales.
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La Xyllela fastidiosa s’attaque à 209 variétés de végétaux dont la vigne, le chêne, l’érable, les arbres à agrumes et même une variété de mimosa. Ce sont les insectes piqueurs suceurs comme la cicadelle qui la transmettent en s’attaquant au faîte des arbres. Ces végétaux se dessèchent alors très rapidement et contaminent leurs voisins.
Les vacances augmentent le risque de contamination
Toujours selon Jean-Philippe Frère, la bactérie est arrivée à la mauvaise période : "L'alerte en Corse est arrivée au plus mauvais moment, dans la période estivale où nombre de vacanciers font l'aller-retour entre la Corse et le continent". De nombreux agriculteurs s’inquiètent pour le patrimoine méditerranéen d’oliviers et de lauriers roses.
Le nouveau préfet de la région PACA Stéphane Bouillon a annoncé lundi que 142 contrôles avaient été effectués dans la région et qu’ils étaient tous négatifs. Les Alpes-Maritimes ont tout de même édité une brochure de prévention. Celle-ci recommande de désinfecter systématiquement ses outils à la javel ou à l’alcool après les tailles des arbres. S’il y a suspicion, il est impératif d’isoler le végétal pour éviter la contamination.
Néanmoins, selon l’Institut national de la recherche agronomique, la sous-espèce de la bactérie présente en Corse ne s’attaque pas aux oliviers. De plus, selon Olivier Nasles, oléiculteur et viticulteur à Aix-en-Provence, cette souche n’est pas un danger pour les vignes, sauf en cas de mutation, ce qui serait un risque très important pour l’économie française.
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