Comme chaque année, pompiers et facteurs frappent aux portes pour vendre leurs traditionnels calendriers. Ces petits gestes, à première vue anodins, s’inscrivent dans une longue tradition de solidarité et de...
"On m’a demandé de rendre service, j’ai rendu service, monsieur. On m’a dit d’héberger deux personnes qui venaient de Belgique pendant trois jours. Je sais pas d’où ils viennent, on est au courant de rien, monsieur. Si j’savais, vous croyez que je les aurais hébergés ?". Ces propos ont été tenus par Jawad Bendaoud la semaine dernière au micro de BFM TV à Saint-Denis.
Le jeune homme tentait alors d’expliquer qu’il n’avait rien à voir avec les projets terroristes des hommes qu’il avait accepté de loger dans son appartement et contre qui le Raid et la BRI étaient alors en train de mener un assaut. Malgré son air faussement naïf et ses arguments difficilement convaincants, Jawad Bendaoud a cru qu’il pourrait berner les Français et la police. Mais force est de constater que cela n’a pas fonctionné : ses propos et son visage ont été largement détournés par les internautes, et il a été placé en garde à vue pendant six jours. Il a même été le tout premier suspect des attentats de Paris à avoir été déféré.
Un "caïd violent" au service de « marchands du sommeil »
Et pour cause : malgré ce qu’il a essayé de faire croire, Jawad Bendaoud est loin, très loin de l’homme serviable et généreux pour lequel il a voulu se faire passer. C’est "un caïd violent" de la rue du Corbillon, dans le centre-ville de Saint-Denis, écrit Le Figaro. Condamné à huit ans de prison en 2008 pour avoir poignardé celui qu’il disait être son meilleur ami et finalement libéré cinq ans plus tard, le jeune homme serait devenu un malfrat.
En tout, depuis 2010, il cumulerait 13 condamnations, toutes antérieures à sa première condamnation et relatives à des faits de délinquance : "stupéfiants, détentions d’armes aggravée en réunion, faux et usage de faux, conduite en état d’ivresse et sous l’emprise de stupéfiants, violences conjugales, violences aggravées en réunion", énumère le journal.
Dernièrement, Jawad Bendaoud aurait été au service de "marchands du sommeil". Toujours selon Le Figaro, il aurait été "embauché" pour trouver des clients prêts à payer "au noir" un logement, et pour les déloger parfois violemment en cas d’impayés. Plusieurs riverains auraient d’ailleurs déposé des plaintes contre lui, "excédés par ses menaces verbales", note encore le quotidien.