Yannick Neuder est un nom quasi inconnu des Français comme il l'était des médias. Et pourtant il vient d'être nommé au ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles en renfort de...
"Désolé, nous ne pouvons pas accueillir votre enfant au centre de loisirs". C’est par ces mots que Sylvie* [le prénom a été changé, NDLR] a été accueillie à la grille du bâtiment du service public mercredi 14 septembre. Son fils était pourtant bien inscrit, depuis le mois d’août, dans cet établissement géré par la mairie de Draveil (Essonne). "On m’a dit, clairement : ‘Il n’y a plus de place, on ne peut pas prendre votre enfant’ et ensuite ils m'ont expliqué qu’ils étaient en manque de personnel à cause du Covid", raconte-t-elle à Planet.
Furieuse, elle se rend à la mairie de la ville, où on ne lui apporte pas franchement de solution : "Ils m’ont expliqué avoir été informés la veille du manque de personnel et qu’ils n’étaient donc pas en mesure de garder les enfants dans le respect des règles. Ils m’ont dit aussi avoir des problèmes de recrutement et que, pour les prochains mercredis, la consigne sera un peu : premier arrivé, premier servi". D’une semaine sur l’autre, Sylvie doit donc inscrire son fils pour celle d’après. Les enfants scolarisés dans le privé, comme c’est le cas de son fils, doivent s’inscrire par mail ou sur un portail qui ne fonctionne pas. Ce lundi, ces outils numériques n’étaient toujours pas en service.
Centre aéré : une pénurie d'animateurs dans toute la France
Si la mère de famille peut entendre les problèmes de recrutement, elle ne comprend pas le manque d’anticipation de la municipalité face à un problème qui n’est pas nouveau. Surtout, elle regrette le manque de communication, expliquant n’avoir reçu aucun mail ni aucun courrier d’excuses après l’incident de la semaine dernière. "Les inscriptions sont fermées depuis la fin du mois d’août, donc ils savaient bien qu’ils auraient un certain nombre d’enfants à accueillir", précise-t-elle, ajoutant : "On fait quoi de nos enfants en attendant ? Par exemple, une infirmière libérale a dû annuler toute sa journée de travail, on n’a aucune visibilité pour les prochains mercredis".
Dans un courrier que Planet a pu se procurer, la mairie de Draveil explique que les services périscolaires "doivent faire face à une pénurie d’animateurs". Evoquant une situation qui se retrouve dans l’ensemble du pays, la mairie ajoute qu'elle doit mettre en place un dispositif de réservation. 15 jours avant la date de fréquentation, les parents devront réserver le centre de loisirs du mercredi, "afin d’ajuster les effectifs d’encadrement et optimiser la qualité des animations". Une situation qui est "très stressante pour les parents, mais aussi pour les enfants", conclut Sylvie auprès de Planet, attendant toujours la réponse à son mail pour l’inscription de son fils mercredi prochain…