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Des showmen sur scène
"Si j’étais Américain, je voterais Donald Trump… Mais que Dieu le protège !", "Donald Trump est un candidat indépendant qui a le langage populiste, c’est ce qui fait son succès", "Je crois en la victoire de Trump". Tels sont les messages postés par Jean-Marie Le Pen sur son compte Twitter, témoignant d’une certaine admiration de l’ancien leader du FN pour le truculent candidat à l’investiture républicaine aux Etats-Unis.
Mais est-ce à dire que Donald Trump est le Jean-Marie Le Pen américain ? Voici en tout cas ce qui les rassemble. Tout d'abord, il est indéniable que les deux hommes ont des qualités de tribun sur scène, capables de galvaniser les foules et d'attirer les médias sur eux, avec une certaine jouissance dans le fait d'être diabolisés. Comme dans les meetings du "Menhir" dans les années 1980, Donald Trump assure le spectacle : écrans géants, gestes clownesques, etc.
Le franc-parler outrancier
Sans rappeller les saillies verbales de Jean-Marie Le Pen, de "Durafour-crématoire" à "Mgr Ebola", on notera que Donald Trump n'est pas en reste. A chaque meeting ou presque, il gratifie ses opposants d'insultes, comme à Ted Cruz (son principal challenger dans la course à l'investitutre américaine), qualifié de "tapette", "menteur" ou bien de "tocard".
Des populistes
"Des deux côtés, ce sont les mêmes colères et frustrations qui motivent les électeurs", analyse dans l'Obs François Durpaire, coauteur de Les Etats-Unis pour les nuls. "Trump vise les électeurs "col bleu", les "poorly educated", qui n'ont pas de diplôme ou le niveau de diplôme le plus bas, et qui recoupe l'électorat de base du FN, explique le spécialiste des Etats-Unis. Même cheminement ensuite : le FN et Trump commencent sur une base très populaire, qui va s'élargir sur des électorats différenciés."
Des hommes riches
De famille très modeste (son père était marin et sa mère couturière), Jean-Marie Le Pen a bâti une petite fortune suite à l'héritage du géant du ciment, Hubert Lambert. De son côté, Donald Trump - issu lui d'une famille bourgeoise - a commencé sa carrière avec un million de dollars en poche, cadeau de son père pour se lancer dans les affaires. En quelques années, grâce à des investissements opportuns, Donald Trump fait fortune dans l'immobilier à tel point que sa fortune est estimée à 4,5 milliards d'euros.
Un certain goût pour la violence
En 1987, suspecté d'avoir torturé des opposants pendant la guerre d'Algérie, Jean-Marie Le Pen avait justifé de telles pratiques, indiquant au Monde que "s'il faut tortuer un homme pour en sauver cent, user de violences pour découvrir un nid de bombes, la torture est inévitable." Sur le terrain, le "Menhir" a montré à plusieurs reprises qu'il était toujours prêt à en venir aux mains pour se défendre. "Je n'ai jamais eu peur d'un homme, ni même de plusieurs", déclara-t-il un jour sur France 2.
Quant à Donald Trump, il a déclaré sur Fow News en décembre dernier que pour combattre "les terroristes, il faut kidnapper leur famille". Comme Jean-Marie Le Pen, le candidat américain a également défendu l'usage de la torture contre ceux qui conspirent contre les Etats-Unis.