De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
En Haute Vienne, une maison a dû être évacuée hier suite à la détection de doses inquiétantes de radon, gaz naturel radioactif. La famille, qui résidait là depuis 14 ans, a donc été invitée à quitter les lieux et a été relogée d’urgence selon la préfecture. Une enquête administrative est en cours.
La famille y exerçait depuis l’année 2000 l’activité de garde d’enfant. La maison, édifiée dans les années 60 à Bessines-sur-Gartempe, a donc vu passer des vingtaines de bambins dans ses murs. Les sols de cette zone géographique, située au Nord de Limoges, sont connus pour être riches en minerais d’uranium et ont fait l’objet depuis des décennies d’exploitations minières. Les seize familles concernées par les gardes d’enfant ont été identifiées par les autorités et seront contactées d’ici peu.
L’exposition à une "quantité anormale" de radon peut présenter des risques pour la santé. Ces quantités n’ont toutefois pas été communiquées, mais celles-ci sont "significativement supérieures aux valeurs maximales observées" ce qui a conduit au relogement de la famille. La détection de ce gaz a été faite dans le cadre du programme de recensement des lieux de réutilisation des stériles miniers d'uranium organisé par Areva. Des résidus de traitements d’uranium auraient donc été utilisés comme remblais lors de la construction de la maison ce qui, en plus d’être dangereux, est contraire à la réglementation.
L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (ARS) a été saisi de l'affaire afin d'évaluer le degré d'exposition des occupants et les éventuels risques sanitaires encourus par la famille et les enfants qui étaient gardés dans ce domicile.