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Liz Truss, Première ministre britannique depuis seulement 45 jours, annonçait hier après-midi sa démission devant le 10, Downing Street. Elle avait accédé au poste après la démission de Boris Johnson, suite à un vote interne au Parti conservateur. Elle a reconnu ne plus se trouver en position de remplir la mission qu’on lui avait confiée, à savoir redresser l’économie du pays et soutenir le pouvoir d’achat des citoyens britanniques. En effet, son mandat s’est caractérisé par une dégringolade économique et un chaos qui auraient laissé des foyers dans des situations encore plus précaires qu’auparavant, comme le rapporte Reuters.
À la fin de son allocution, elle a affirmé que le processus pour lui trouver un remplacement était en cours, qu’il aboutirait dans le courant de la semaine prochaine, et qu’elle maintiendrait ses fonction jusqu’à la passation de pouvoir. Selon le même schéma que lors de la démission de son prédécesseur Boris Johnson, le Parti conservateur, qui détient toujours une vaste majorité au Parlement, procèdera à un vote interne. Sera alors élu le ou la 5 ème Premier ministre du Royaume-Uni en 6 ans.
Liz Truss : quid de la succession ?
Pour l’occasion, le parti a modifié les modalités de ce vote : il ne pourra y avoir que 3 candidats, et chacun d’entre eux devra être parrainé par au moins 100 de ses collègues, sachant que le Parti conservateur compte 357 députés. L’un d’entre eux sera ensuite éliminé par ces mêmes députés, puis les adhérents au parti auront jusqu’à vendredi pour voter en ligne et désigner la personne qui succèdera à Liz Truss, d’après 20 Minutes. Les candidats, qui ont jusqu’à lundi pour se faire parrainer, se profilent déjà. On y retrouve tant des piliers de son cabinet révolu que d’anciens rivaux.
Quels candidats ?
Rishi Sunak, ancien membre du cabinet de Boris Johnson et ayant opposé Liz Truss dans l’élection qui l’a conduite à Downing street, est en effet l’un des candidats. Suella Braverman est l’autre figure émergente dans cette campagne-express. Ministre de l’Intérieur renvoyée mercredi dernier par la cheffe du gouvernement, elle avait exprimé ses "doutes sur la direction de ce gouvernement", d’après le New York Times.
Johnson, le retour ?
Enfin, le hashtag #bringbackboris (“ramenez Boris", NDLR) émerge dans un tweet de l’actuel ministre du Commerce International. Plusieurs membres du parti poussent en effet l’ancien Premier ministre à reprendre son poste. Cependant, compte tenu du fait qu’il soit toujours mis en examen concernant les procédures judiciaires suites au scandale partygate, il serait très risqué pour le parti de faire ce choix.