Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Depuis le 1er avril, de nouvelles règlesencadrent les pratiques controversées du démarchage téléphonique. Leur but ? Protéger le consommateurs des arnaques. Car au téléphone, on peut vite se laisser convaincre par les offres alléchantes ou les discours alarmistes de n’importe quel démarcheur, qui peut s’avérer, en réalité, un véritable escroc.
Profitant de votre crédulité, l’arnaqueur vous fera souscrire à un service, souvent fictif, dans l’unique but de vous soutirer de l’argent.
Désormais, donc, les démarcheurs doivent impérativement:
- "Demander l’accord explicite du client potentiel dès le début de la discussion et mettre fin à l’appel si l’interlocuteur déclare son opposition". Dans ce cas, le courtier en assurance ne pourra plus rappeler ce client.
- "Vérifier que, si la personne appelée est déjà couverte par un contrat identique à l’objet du démarchage, ce contrat peut être résilié en cas de souscription de celui qui lui est proposé"
- "Envoyer tous les documents afférents au contrat avant de le conclure et vérifier leur bonne réception"
- "Attendre 24 heures avant la signature du contrat"
- "Recueillir une signature électronique ou manuscrite (un accord oral ne suffit pas)"
- "Envoyer tous les documents relatifs à la signature du contrat, ses dates de validité et ses modalités de résiliation"
- "Conserver pendant deux ans l’enregistrement de l’échange téléphonique ayant conduit à la transaction, de façon à fournir une preuve en cas de contestation, et veiller à la sécurité de cet enregistrement".
Ambiguité, ruse... Comment les démarcheurs téléphonique profitent de vous
Souvent, les victimes de ces escroqueries “n’ont même pas conscience qu’elles sont en train de souscrire un contrat”, explique Flor Gabriel,Directrice adjointe du contrôle des pratiques commerciales de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), au magazine Pleine Vie.
Il faut dire que les démarcheurs ne reculent devant aucune ruse pour arriver à leurs fins.
“Souvent, l’opérateur est ambigu”, poursuit Flor Gabriel. “Il se présente comme la mutuelle du client ou la Sécurité sociale, ou explique qu’il souhaite effectuer une ‘mise à jour de dossier’. L’objectif est de créer un climat de confiance, afin que l’interlocuteur ne se méfie plus”. Les démarcheurs n'hésitent pas non plus à jouer sur vos peurs, ou à utiliser diverses ruses pour vous faire signer un contrat sans votre consentement.
Difficile, donc, de s’en sortir et de différencier la fraude du service légitime, surtout au téléphone.
Il existe toutefois des réflexes à avoir, pendant votre conversation, afin de vous assurer qu’il ne s’agit pas d'une pratique abusive.
Découvrez dans notre diaporama les 5 questions qu’il faut poser à votre interlocuteur.