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On les disait biaisées, partielles ou insuffisantes, les données en matière de délinquance viennent d’être révélées. Constat alarmant, loin de régresser ou de stagner, les chiffres sont en hausse, et certains, de façon considérable.
En janvier dernier, Manuel Valls déclarait déjà "les Français doivent connaître la réalité des chiffres, la vérité. Je ne veux rien cacher, rien dissimuler. Je le dis avec force : j'assume la réalité de la délinquance."
Une multitude de rappels et d’indicateurs prouvent pourtant que les Français sont les premières victimes de la délinquance, et ce, au quotidien.
Des chiffres divergents :
L’observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), organisme indépendant en charge de l’analyse et de la diffusion mensuelle des statistiques sur les crimes et délits, vient de publier son bilan annuel. Il présente l’évolution des données depuis mars 2012 et expose des chiffres très distincts entre ceux de la police et ceux de la gendarmerie.
Selon la police il y aurait + 5.5% de cambriolage et + 13.5% de vol à la tire dont presque 4% avec violence. Les chiffres de la gendarmerie sont eux plus sévères : +14% de cambriolage, +35% de vol à la tire dont 5 % avec violence.
Les atteintes aux personnes, et notamment les agressions sexuelles sont également en augmentation, et là encore la discordance est significative : +1.1% selon la police, +28.6% selon la gendarmerie. Et concernent des femmes dans 9 cas sur 10.
Enfin et pour finir le triste bilan, +18% de destruction et de dégradation seraient à déplorer par la gendarmerie. La police, elle se veut plus réconfortante, affichant un recul de -3.1%.
Maigre réconfort, seuls les vols de voitures et les braquages de banques continuent de baisser (respectivement -2.2% et -11.8% selon les données de la police).