Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Les déplacements lors du déconfinement pourraient être limités. Comme n’a eu de cesse de le répéter le gouvernement, le déconfinement sera progressif. Ainsi, pour éviter une seconde vague épidémique du nouveau coronavirus, les mouvements de population entre les territoires affectés par le Covid-19 et ceux moins touchés seront limités.
C’est ce qu’a déclaré Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, interrogé par la mission d'information de l'Assemblée nationale sur le Covid-19, ce jeudi 23 avril 2020.
"Ce qu'il faudra éviter ce sont les transports interrégionaux et les échanges de population entre des zones massivement touchées et des zones peu touchées, (ou) c'est comme ça qu'on va réactiver la circulation du virus."
Et d’ajouter : "C'est une attitude que l'on doit avoir lors du déconfinement, d'être très attentifs aux flux interrégionaux".
"Le risque de reprise épidémique existe, il faut nous y préparer", a-t-il prévenu, en rappelant que "l'immunité actuelle est faible ; elle est faible dans le monde entier". Pour atteindre une immunité collective, les spécialistes expliquent qu’il faudrait que 60 à 70% de la population ait été contaminée et ait développé des anticorps. Cela permettrait l'extinction de la circulation du virus.
[node:covid-19-france]
Coronavirus : l’immunité collective abandonné
"On ne va pas souhaiter une immunité collective alors qu'on part de 5,6 % (estimation par l'Inserm du taux de la population infectée au 11 mai prochain, Ndlr) et qu'on souhaite atteindre les 60%, parce qu'il n'est pas question que la circulation virale se poursuive à un très haut niveau ; il n'est pas question que nous acceptions de nouveaux morts en grand nombre ou de nouvelles personnes en réanimation avec des drames humains," a indiqué le le numéro 2 du ministère de la Santé.
"L'objectif est bien que nous ayons la circulation virale la plus faible, le nombre de malades le plus faible, le nombre d'admissions le plus faible. Et toutes les mesures barrières, les mesures de distanciation physique, les mesures de distanciation sociale qui vont se poursuivre avec le télétravail et la réduction des contacts pendant des semaines et des mois, ont pour objectif d'attendre que nous ayons des stratégies thérapeutiques et des stratégies vaccinales," a-t-il indiqué.
"C'est pourquoi le confinement doit être réussi, car il a un objectif très clair : réduire l'impact de cette première vague. On a réduit de 83% l'impact de cette première vague (...) et nous devons poursuivre ce confinement pour arriver au plus faible niveau de circulation du virus le 11 mai", a affirmé le Pr Salomon.
Sans quoi, il n’y aura pas déconfinement, a-t-il prévenu.