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L’heure est à la reconstruction. Les nombreux symboles républicains partiellement ou totalement détruits par la colère de nombreux émeutier à l’instar de mairies, comme à Persan (Val-d'Oise), d’écoles comme à Tourcoing, est venu le temps du relèvement. Outre ces emblèmes de la République française, certains commerces ont été touchés par ces nuits de violences, prenant place suite au décès du jeune Nahel, à Nanterre. Parmi ceux-ci, on retrouve de nombreux bureaux de poste à travers le territoire.
"Suite aux violences urbaines, près de 80 bureaux de poste n’ont pas pu rouvrir en raison des destructions ou des risques pour les postiers et les clients. Par ailleurs, 80 distributeurs automatiques de billets ont également été détruits", comme l’explique Philippe Wahl, président-directeur général du groupe La Poste dans un communiqué de presse. De plus, l’opérateur de service postaux "déplore ces actes graves et met tout en œuvre pour assurer la continuité de ses services auprès de ses clients, particuliers, professionnels et collectivités".
Quelle incidence pour les bureaux concernés ?
Evidemment, comme on peut largement s’en douter et comme c’est le cas pour d’autres organismes de la vie quotidienne des Français, les établissements impactés en subissent diverses conséquences. Parmi elles, des retards. Et ils sont nombreux. Des milliers de courriers voient leurs délais d’envoi et de réceptions être ralentis, mais pas seulement. Les colis, parfois détruits ou piller par les émeutiers, connaissent également des retards, s’ils ont été épargnés.
En dehors de cela, une mauvaise nouvelle pourrait attendre de nombreux allocataires, notamment en région parisienne, comme le révèle Le Figaro. En effet, tous les bureaux de poste ont un guichet La Banque Postale, où pas moins d’1,5 million d’allocataires viennent récupérer leurs prestations sociales tous les 6 du mois. Cela tombe plutôt mal puisque nous sommes le jeudi 6 juillet 2023…
Quels sont les territoires les plus touchés ?
Ce lundi 3 juillet marquait la date de l’état des lieux des différents enseignes postales saccagées. Près de Reims, ce ne sont pas moins de trois bureaux de poste qui ont subi d’importants dégâts. Sur la place Mozart ou celui de Pays-de-France, des vitres brisées et du mobilier cassé, viennent accueillir quelques employés venus constater les dégâts, comme le fait savoir L’Union. D’autres établissements situés à Poitiers, Rouen ou encore Lyon n’ont pas pu rouvrir, après avoir subits des dégâts comparables.
Toutefois, c’est la région parisienne qui reste la plus affectée par ces dégâts. Une centaine de bâtiments publics ont été dégradés ou détruits en Île-de-France par les émeutes de ces derniers jours, d’après un décompte de la région. Pour ce qui concerne les agences bancaires, elles ne sont pas non plus hors de cause. Selon la Fédération bancaire française (FBF), 370 agences ont été touchées, dont 40 % en Île-de-France.
Des chiffres alarmants
Sans surprise, les dégâts sont colossaux. Les chiffres en font part. En effet, la Confédération des buralistes a indiqué sur son site internet mardi que "plus de 429 collègues" avaient été "durement touchés par les émeutes", pour un coût total de dommages estimé à plus de 15 millions d'euros. Cité sur le site, le président de la confédération Philippe Coy a par ailleurs dénoncé "des dégradations gratuites envers le commerce de proximité". Par conséquent, un fond d’urgence à hauteur de 20 millions d’euros a reçu un vote positif en faveur des mairies et des commerces, ce mercredi 6 juillet, avec pour espoir une remise en service rapide.