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Face à un hiver qui commence à pointer le bout de son nez et des températures en baisse, les gestionnaires du Réseau de transport d’électricité français RTE envisagent sérieusement la possibilité de coupures dès le début janvier.
Et la Première ministre Elisabeth Borne a réuni à Matignon ce lundi 28 novembre les principaux ministres concernés par la question, comme le rapporte RTL. Le but de la concertation? "Préparer les esprits" à ces éventuelles coupures.
A priori, la conception d’un plan de délestage du réseau électrique n’est pas une idée toute neuve : on en parlait depuis des décennies. Mais la cheffe du gouvernement se serait retrouvée, au moment de son entrée à Matignon, face à une absence totale de feuille de route… D’où la réunion de ce début de semaine, qui vise à affiner les modalités pour que rien se soit laissé au hasard le jour où une coupure doit être programmée.
Coupures d’électricité : des détails plutôt importants
A noter que la menace des coupures aurait pu se concrétiser il y a quelques semaines déjà, et si nous en sommes à anticiper des délestages qu’en janvier, on le doit à une météo jusqu'alors plutôt clémente. Mais il est légitime de se demander comment se seraient passées ces coupures si elles étaient arrivées plus tôt, étant donné que les détails à l’ordre du jour de la réunion de lundi ne sont pas de moindre importance…
Les ministres ont notamment abordé la question des antennes relais téléphoniques. Ces infrastructures assurent la couverture du réseau téléphonique, et n’ont pas ou très peu d’autonomie de batterie. Si le courant était coupé au mauvais endroit, cette portion du territoire serait donc plongée dans le noir cellulaire. Rien de bien grave, pensez-vous peut-être, ce ne sont que deux heures après tout. Le problème réside dans le fait que même les numéros d’urgence, notamment celui des secours, ne pourront pas être contactés.
Enfin, les ministres anticipent également un volet psychologique des conséquences de telles coupures : des gens s’éclairant à la bougie, cela peut donner aux ménages une impression "que le pays dégringole", a confié un conseiller haut placé à RTL.