Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
La France est de nouveau en alerte face au coronavirus Covid-19. Plusieurs cas ont été récemment détectés dans l’Hexagone et un Français contaminé en est mort à Paris. Dès le début de l’épidémie, le pays a pris des mesures pour essayer d’endiguer la propagation du virus. Si elles ont été efficaces avec l’hospitalisation d’une dizaine de personnes au mois de janvier, les autorités prennent désormais de nouvelles mesures, notamment la mise à l’isolement. "Pour avoir été en contact avec une personne malade du coronavirus ou avoir séjourné dans une zone où circule le virus, les assurés peuvent faire l'objet d'une mesure d'isolement, d'éviction ou de maintien à domicile", explique le site du service public, ajoutant : "Ils se trouvent alors dans l'impossibilité de travailler, même s'ils ne sont pas malades eux-mêmes".
Une procédure de confinement pour les Français rapatriés de Wuhan
Une trentaine de personnes ont été rapatriées de Wuhan et emmenées directement dans le Calvados, dès leur descente de l’avion. Les ressortissants sont hébergés dans un camping de Normandie, où ils évoluent ensemble, séparés des vacanciers. "Ici sur place, pendant quatorze jours il n’y aura que des ressortissants français qui sont asymptomatiques, qu’on va surveiller pour voir s’ils déclarent le moindre symptôme, de façon à pouvoir les prendre en charge et les hospitaliser", expliquait le 21 février Christine Gardel, directrice de l’agence régionale de santé de Normandie.
Durant leur séjour, les rapatriés sont suivis par une équipe médicale composée de médecins, d’infirmiers, de pharmaciens et de psychologues. Le site, interdit au public, est encadré par des militaires de la sécurité civile. Chaque jour, les rapatriés de Wuhan doivent prendre leur température afin que l’apparition de la maladie puisse être repérée. Si elles ne présentent aucun signe de contamination, ces personnes pourront repartir après deux semaines mais elles seront transférées au CHU de Caen en cas de suspicion de la maladie.
Depuis l’apparition de nouveaux cas en Italie, de nouveaux Français ont été placés à l’isolement, car ils ont transité par le pays ou ont été en contact avec des personnes potentiellement contaminées. Comment cette mesure se passe-t-elle concrètement ?
Mise à l’isolement : une indemnité journalière
Certains Français présentant un risque ont été placés à l’isolement ces derniers jours. Le but ? Eviter un risque de propagation du nouveau coronavirus. Le ministère de la Santé a donné des précisions sur ce dispositif méconnu. C’est "une procédure dérogatoire qui a été adoptée par un décret signé le 31 janvier", a expliqué Olivier Véran, ministre de la Santé. "Il permet à tous les assurés sociaux qui font l’objet d’une mesure d’isolement, d’éviction ou de maintien à domicile, c’est-à-dire des personnes qui se trouvent dans l’impossibilité de travailler qui ne sont pas malades, de bénéficier pendant une durée maximale de 20 jours d’un arrêt de travail et d’indemnités journalières versées par l’Assurance maladie, sans délai de carence", a-t-il ajouté.
Le dispositif est encadré par un décret paru au Journal officiel, qui prévoit que "l'Assurance maladie n'applique pas de délai de carence, afin de permettre le versement des indemnités journalières dès le premier jour de l'ârret". Attention, c'est le médecin de l'Agence régionale de santé qui délivre l'arrêt de travail et le transmet à l'Assurance maladie. Edouard Philippe a décidé que ces mesures ne s’appliqueraient pas seulement aux personnes à risques mais aussi aux "parents dont l’enfant fait l’objet d’une mesure d’isolement et qui ne peuvent donc pas se rendre au travail pour garder leur enfant". Depuis la médiatisation de nouveaux cas en Italie, des collégiens, lycéens et étudiants ont été placés à l’isolement.
Mise à l’isolement : quelles sont les consignes à suivre ?
Les adultes ne sont pas les seuls concernés. Alors que les vacances scolaires de février ne sont pas terminées pour l’ensemble des zones, l’Education nationale a envoyé une liste de consignes aux rectorats lundi 24 février. Il relaie notamment les recommandations du ministère de la Santé, qui demande aux élèves revenant des zones à risque de rester chez eux et de ne pas venir en cours. Les zones à risque sont, pour l’instant, la Chine, Singapour, la Corée du Sud, la Lombardie et la Vénétie. Quelles sont les consignes à suivre pour ces personnes mises à l’isolement ?
- Surveiller sa température deux fois par jour
- Surveiller l’apparition de symptômes d’infection respiratoire (toux, difficultés à respirer…)
- Porter un masque chirurgical lorsqu’on est en face d’une autre personne ou lorsqu’on doit sortir
- Se laver les mains régulièrement ou utiliser une solution hydro alcoolique
- Eviter tout contact avec les personnes fragiles (femmes enceintes, malades chroniques, personnes âgées)
- Eviter de fréquenter des lieux où se trouvent des personnes fragiles
- Eviter toute sortie non indispensable (grands rassemblement, restaurants, cinéma…)
- Dans la mesure du possible, privilégier le télétravail et éviter les contacts proches
En cas de fièvre, de toux ou de difficultés à respirer, il est nécessaire de contacter le Samu et surtout de ne pas se rendre directement chez le médecin ni aux urgences de l’hôpital.