Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
"En France, une nouvelle étape de l'épidémie est franchie. Nous passons au stade 2", annonçait samedi 29 février Olivier Véran, ministre de la Santé. Le gouvernement a d'abord tenté de d'empêcher l'entrée du virus sur le territoire, lors du stade 1, et doit maintenant tout mettre en place pour éviter la propagation, le stade 2. Étape dans laquelle le pays se trouve depuis vendredi 27 février.
En effet, le virus est bel et bien entré sur le territoire, puisque ce sont désormais 191 personnes qui ont été déclarées positives au coronavirus Covid-19 en France, selon les dernières estimations de l'université John Hopkins. Par ailleurs, une troisième personne est décédée dans l'Oise. La femme de 89 ans vivait dans la commune où travaillait l'enseignant de 60 ans, premier Français contaminé descellé dans le pays, explique BFMTV. La France est donc très vite passée du stade 1 au stade 2.
Coronavirus : le stade 3, c'est quoi ?
Mais alors en quoi consiste le stade 3 de l'épidémie ? lors d'une visite au CHU Pellegrin à Bordeaux, le lundi 2 mars 2020, le premier ministre Edouard Philippe a annoncé vouloir retarder "l'arrivée dans la phase 3" le plus longtemps possible, c'est à dire : "la libre circulation du virus sur le territoire [ou] l'épidémie proprement dite de coronavirus en France".
"Je crains qu'il soit difficile" d'échapper à la "phase épidémique" du Covid-19, a toutefois reconnu Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, ce lundi 2 mars sur Franceinfo. "Le jour où le virus, malheureusement, circule sur l'ensemble du territoire, on sera là dans une phase épidémique [...] pleine et entière", a-t-elle ajouté à la radio publique. Ce sera alors le début du dernier stade.
Des mesures drastiques ?
Dans le cadre du passage au stade 3 de l'épidémie, le gouvernement risque de devoir mettre en place des "coercitions collectives", sur l'ensemble du territoire, a également expliqué Sibeth Ndiaye.
"Il y a encore quelques jours [...] notre objectif était principalement de freiner la propagation. Donc, il fallait que les gens soient plutôt à l'hôpital. Dès lors que le virus est circulant [il faut] que les patients les plus graves soient soignés à l'hôpital, et que les patients les plus légers, bien qu'ayant le coronavirus, restent chez eux pour être soignés en ambulatoire", a-t-elle expliqué, toujours à France Info.
La direction générale de la santé a précisé au HuffingtonPost que le gouvernement utilise le plan de pandémie grippale élaboré en 2011 à la suite de la grippe H1N1 de 2009, pour tenter de contrer la diffusion du virus. Ainsi, de nombreuses mesures devraient donc être prises sur le territoire en cas d'entrée dans la phase épidémique. Elles pourraient alors concerner les transports, les hôpitaux, les écoles, les entreprises, le sport et les services publics, selon le site. Quelles sont-elles ?
La vie doit continuer
Des mesures restrictives seront probablement mises en oeuvre si l'épidémie circule sur tout le territoire, mais le gouvernement souhaite que la vie quotidienne des Français puisse se poursuivre malgré tout, annonce BFMTV.
La chaîne télévisée explique donc que l'exécutif est en contact permanent avec les entreprises de transports et celles qui gèrent l'approvisionnement en eau et en électricité. La chaîne évoque "des coups de fil passés plusieurs fois par jour", pour se maintenir informé des différentes évolutions.
Interrogé par la chaîne, un conseiller ministériel envisage certains scénarios possibles. Ainsi, il pourrait y avoir moins de trains et de bus dans plusieurs régions du pays, pour éviter certains foyers de contamination. La RATP se préparerait même à distribuer des masques à tous ses agents.