Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Le coronavirus ne laisse personne indifférent. En effet, le sujet est particulièrement clivant au sein de la population française : il y a ceux qui s'inquiètent et ceux qui attendent de voir. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les opinions divergent. Le Figaro a classé les Français dans sept familles différentes. Il y a notamment les accros à l’hygiène, ceux qui pensent avoir la "science infuse" en s’improvisant épidémiologistes, et les angoissés qui "jouent aux Nostradamus". Les craintifs ont fait des provisions de pâtes pour six mois, tandis que les récalcitrants qualifient le virus de "gripette". Le quotidien a classé les Français dans les familles suivantes : les paranos, les hygiénistes, les opportunistes, les indifférents, les exaltés, les railleurs et les philosophes. À laquelle appartenez-vous ?
Un phénomène complexe
Une question se pose : pourquoi nos réactions face à l’épidémie sont-elles aussi différentes ? Certains pensent qu’il s’agit de l’influence des réseaux sociaux, qui accentuent la crainte autour du coronavirus Covid-19. "Ce qui nous arrive aujourd’hui était le lot commun de l’humanité pendant des millions d’années", explique au Figaro Jocelyn Raude, enseignant-chercheur en psychologie de la santé et des maladies infectieuses à l’École des hautes études en santé publique. "Jusqu’en 1900, les maladies infectieuses étaient la principale cause de mortalité", ajoute-t-il.
Il rappelle aussi que la plupart des maladies qui entraînent la mort dans les sociétés développées sont liées au vieillissement, et ramènent l’Homme à sa fragilité : "Quant à la peur de la contagion, elle ne saurait être enrayée par la comparaison avec le chiffre des nombreux décès annuels liés à la grippe". "Dans ce domaine, nos réactions sont structurées par deux facteurs, l’incertitude face à des phénomènes difficilement compréhensibles ou mal connus et le contrôle perçu du risque", explique Jocelyn Raude. La peur de l’inconnu entraînerait donc cette réaction anxiogène. Le peu d’informations scientifiques disponibles sur la maladie et les moyens de protection apparaîtraient comme insuffisants.