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C’est un nouveau terme de la crise sanitaire liée au Covid-19 : le masque grand public. Lors de son allocution du lundi 13 avril, Emmanuel Macron a affirmé que les Français devraient disposer de ce type de masques à la fin du confinement, fixée, pour l’instant, au lundi 11 mai. Depuis, les questions se multiplient sur ces masques : à quoi ressembleront-ils ? Où pourra-t-on les trouver ? Comment seront-ils distribués à la population ? Seront-ils payants ? Lundi 13 avril, le chef de l’Etat a esquissé un début de réponse, expliquant que, "en lien avec les maires, l’Etat devra permettre à chaque Français de se procurer un masque grand public". Peu de détails ont été donnés depuis cette première annonce.
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Masques grand public : de quoi s’agit-il ?
Le terme de "masque grand public" est assez flou pour être expliqué. La première chose à savoir est qu’ils sont complètement différents des masques commandés pour les soignants, les FFP2. Ces derniers protègeraient efficacement contre le coronavirus mais ils doivent être changés toutes les quatre heures pour rester efficaces. A l’échelle de la population française, cela signifie qu’il faudrait 100 millions de masques FFP2 par jour pour pouvoir équiper correctement chaque Français. Un chiffre impressionnant, qui explique pourquoi ils seront réservés aux soignants et que le reste de la population portera des "masques non-sanitaires". Produit industriellement ou fabriqué en tissu, ils ont comme avantage de limiter les contacts entre les personnes mais aussi entre ses mains et son visage.
Invité sur RTL mardi 14 avril, le ministre de la Santé Olivier Véran a reconnu que ces masques n’avaient "pas la même efficacité que les masques destinés aux soignants". Mais, selon lui, ils présentent "une efficacité qui est nettement supérieure à celle qu’on pourrait avoir en utilisant un torchon ou une écharpe". Autre avantage, ils "auront aussi la capacité d’être lavables et donc d’être utilisables plusieurs fois", selon Olivier Véran. Les Français devront-ils payer pour pouvoir se les procurer ?
Masques grand public : seront-ils distribués gratuitement ?
C’est une question légitime et… Qui n’a pas encore de réponse précise. Invité sur RTL mardi 14 avril, le ministre de la Santé Olivier Véran a apporté un début de réponse à cette question pour dire… Qu’il n’y en avait pas encore. Selon lui, ils seront "probablement disponibles" gratuitement dans les mairies : "L’hypothèse de procéder à partir des collectivités locales, des mairies, est effectivement une des hypothèses que nous envisageons". "Nous sommes en train de produire des masques, il y a des entreprises qui produisent des masques par millions. Tout ce que je sais, c’est que les masques pour les soignants, ceux du stock d’Etat et ceux importés de Chine, ont été donnés", a-t-il déclaré au micro de la radio.
En ce qui concerne les masques grand public, "il faudrait voir le ministère de l’Economie et des finances, et notamment Agnès Pannier-Runacher qui travaille beaucoup sur ces questions-là. Je lui poserai la question", a ajouté Olivier Véran. Avant de conclure : "Je pense que ça fait partie des éléments de réponses qui seront apportés dans les 15 jours". Une question qui a son importance pour les Français, d’autant plus si le port de ces masques devient obligatoire à partir du 11 mai…
Masques grand public : seront-ils obligatoires ?
Serez-vous obligé de porter un masque grand public à partir du 11 mai ? Encore une fois, Emmanuel Macron n’a pas apporté de réponse précise à cette question lors de son allocution mais a donné quelques éléments : "Pour les professions les plus exposées et pour certaines situations comme dans les transports en commun, son usage pourrait devenir systématique".
Plusieurs maires ont passé un arrêté rendant le port du masque obligatoire dans leur commune et d’autres souhaitent le faire prochainement. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a demandé aux préfets qu’ils prennent contact avec ces maires pour retirer ces arrêtés. L’Etat n’a pas encore légiféré sur la question et aucune consigne n’a, pour l’heure, été envoyée aux préfets. Ils ne sont donc pas obligatoires pour l'instant mais la situation pourrait changer dans les prochaines semaines.