De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"S'il vous plaît, ne faites pas les mêmes erreurs que nous", suppliait presque Matteo Renzi, l’ancien chef du gouvernement italien au micro de CNN. Son message est clair, en ce jeudi 12 mars, il appelait à ne courir aucun risque, et surtout à ne pas perdre de temps comme l’Italie a pu le faire face au coronavirus. En effet, derrière la Chine, c'est le pays le plus touché par le coronavirus Covid-19. La pandémie a déjà infecté 12 462 personnes et comptabilise 827 décès sur le territoire, explique Le Figaro. Jusqu’au 3 avril, le gouvernement italien a décidé que les 60 millions d’habitants seront confinés. Seuls les commerces d’alimentation et les centres de santé resteront ouverts.
Des mesures considérées comme tardives
L’ancien Premier ministre a souhaité prévenir ses voisins européens, mais aussi américains, de ne pas faire "la même erreur de sous-évaluation des risques". "Parce que de nombreuses personnes, que ce soit en France, au Royaume-Uni ou encore en Allemagne, ont décidé la semaine dernière d'aller au théâtre ou au musée parce qu'ils se disent ‘n’ayez pas peur, nous allons au théâtre’".
Matteo Renzi a tenu à rappeler que si maintenir une activité sociale est une bonne réponse face aux attaques terroristes, cela devient dangereux face à un virus d’ampleur mondial. "Nous devons éviter de rester dans l'espace public" assure-t-il. "La France, l'Espagne, le Royaume-Uni, et l’Allemagne ne doivent plus perdre de temps", a-t-il conclu. Comment la France a-t-elle réagi ?
Matteo Renzi a salué
Emmanuel Macron prend les dispositions qui s’imposent
La réaction française ne s’est pas fait attendre. Ce jeudi 12 mars, à 20 heures, le président de la République, Emmanuel Macron, présentait son allocution. Il a déclaré que "toutes les écoles, collèges, lycées et université seraient fermés jusqu’à nouvel ordre à partir du lundi 16 mars". Le chef de l’Etat incite également les entreprises à favoriser le télétravail si elles en ont la possibilité. Les transports, quant à eux, ne fermeront pas pour ne pas totalement paralyser le pays et empêcher les médecins et soignants de faire leur travail. Il en a donc appelé à la responsabilisation de chaque citoyens pour limiter leurs déplacements au strict minimum. Enfin, une mesure qu’il a annoncée comme "crève-cœur" : les Français doivent éviter les visites chez les personnes âgées de leur famille ou dans les Ehpad. Des mesures importantes, qui ont été saluées par Matteo Renzi.
"Une crise vraiment tragique pour l'Europe"
Le message de Matteo Renzi a été entendu par Emmanuel Macron. Invité sur Europe 1, l'ancien Premier ministre italien a déclaré : "Je crois que la France a très bien compris ce qu'il est nécessaire de faire. Pendant longtemps, les pays européens, et surtout l'Italie, n'ont pas compris ce qui se passait". "L'Italie a fait des erreurs ces dernières semaines, c'est clair. Mais elles sont très importantes pour les autres pays du monde, pour éviter qu'ils fassent les mêmes choix. J'ai beaucoup apprécié l'initiative du président Macron. Il a montré qu'il a compris, et qu'il ne va pas perdre de temps", a ajouté Matteo Renzi. L'ancien Premier ministre reste tout de même inquiet pour l'Europe : "Nous sommes dans une crise qui peut être vraiment tragique pour l'Europe : crise économique, financière et crise sanitaire avec ces personnes qui restent bloquées dans leur maison, aujourd'hui en Italie, et peut être dans les autres pays dans les semaines à venir".