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Avec 1412 personnes contaminées et 30 décès recensés en France, selon les dernières estimations, le pays s'approche petit à petit du stade 3 de l'épidémie. Si les autorités sanitaires parlent aujourd'hui d'un stade 2 renforcé, Europe 1 explique que nous sommes déjà (presque) dans la 3e phase de la contamination.
En effet, la radio explique que certaines mesures qui s'y apparentent sont déjà en place, notamment dans l'Oise et le Haut-Rhin, deux des foyers de contaminations les plus importants.
Par exemple, l'une des mesures officiellement envisagées au stade 3 de l'épidémie est le "chômage technique". Or, de nombreuses entreprises l'ont déjà demandé aux pouvoirs publics, plus de 900 selon la radio généraliste. Cette mesure a été mise en place alors que nous sommes toujours au stade 2. Pour rappel, on utilise le terme "chômage technique" lorsqu'"un entrepreneur n'a pas assez de travail à donner à ses salariés et où ceux-ci sont indemnisés" indique Charles-Emeric Le Roy, juriste associé au sein du cabinet GMBA, au Parisien.
Europe 1 annonce également la "même chose pour la surveillance des prix", qui elle aussi est habituellement réservée au stade 3. La radio détaille qu'une mesure a déjà été actée, vendredi 6 mars 2020, pour encadrer le prix des solutions hydroalcooliques.
Plusieurs symptômes du stade 3
Par ailleurs, au stade 2 de l'épidémie, ce sont tous les cas qui sont dépistés. Or, dans certains foyers à risque (dans le Haut-Rhin et dans l'Oise), ce ne sont que les cas graves qui ont le droit au dépistage, poursuit la radio. Cette mesure est également réservée au stade 3, habituellement.
En somme si ce 3e stade n'a pas encore été officiellement annoncé, il est déjà en place dans plusieurs régions et dans les hôpitaux de France. Ainsi, Olivier Véran a déclaré vendredi 6 mars 2020 que tous les hôpitaux avaient préparé leur plan blanc, pour faire face à l'accélération de l'épidémie. Ce plan consistant principalement en l'annulation d'interventions non-urgentes pouvant être reportées et la mise en place de lits supplémentaires pour les malades, précise le quotidien régional Midi Libre.
Normalement réservée au stade 3, l'instauration de ce plan crée la confusion au sein du corps médical. "Une partie d'entre nous a du mal à voir la différence entre une phase 2 renforcée et une phase 3. Mais encore une fois, tout cela est très évolutif et il n'est pas impossible que la phase 2 renforcée devienne officiellement phase 3 dans les jours ou les heures qui viennent", commente, pour Europe 1, Alexandre Bleibtreu, infectiologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.