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Deux mois après son apparition, le coronavirus continue de poser question. 1100 personnes sont décédées en Chine après avoir été contaminées par le virus qui vient d’être renommé Covid-19. Les chercheurs chinois annoncent avoir fait de nouvelles découvertes, dans un article scientifique qui n’a pas encore été publié mais qui est cité par Le Figaro. Les auteurs ont effectué des analyses à partir des dossiers de 1 099 malades, soignés dans des hôpitaux différents. Et leurs résultats sont inquiétants.
Coronavirus : une période d’incubation bien plus longue que prévue
Alors que depuis le début de l’épidémie, la période d’incubation moyenne des personnes infectées est établie à 14 jours au maximum, elle serait en réalité bien plus importante. Après avoir analysé l’ensemble des dossiers, les chercheurs chinois estiment que la période d’incubation peut s’étendre jusqu’à 24 jours. Si cette hypothèse est confirmée, alors la durée de la quarantaine devra être étendue à 24 jours, au lieu des 14 jours mis en place actuellement. Comme l’explique Le Figaro, deux données viennent nuancer cette hypothèse : il est difficile de connaître précisément le jour où une personne a croisé un malade et certains contaminés ont eu une période d’incubation beaucoup plus courte, d’environ trois jours.
Grâce à cette étude, les experts chinois avaient déjà découvert que le virus pouvait se transmettre par les selles des malades. Mais une troisième donnée vient encore plus les inquiéter : la présence de fièvre n’est pas automatique chez les personnes contaminées. Si 88% des malades présentent effectivement de la fièvre, ce ne serait pas le cas pour le reste des personnes touchées. De quoi remettre en question le dispositif de dépistage, qui repose notamment sur une prise régulière de température. Enfin, deux malades sur trois ne présenteraient pas non plus de toux, qui est encore un des symptômes évoqués par les autorités sanitaires. Interrogé par Reuters, le professeur Zhong Nanshan, à la tête d’un groupe d’experts chinois, a déclaré : "J’espère que cette épidémie sera terminée en avril, le gros problème, c’est que nous ne savons pas pourquoi c’est si contagieux". Lors d’une prise de parole mardi 11 février, les experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ne se sont pas montrés plus encourageants.
Coronavirus : c’est "une menace pour le monde"
"Avec 99% des cas en Chine, cela reste une grande urgence pour ce pays, mais cela constitue aussi une très grave menace pour le reste du monde". Cette phrase a été prononcée mardi 11 février par Tedros Adhamon Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS. Si l’immense majorité des cas d’infection se trouvent en Chine continentale, 400 personnes ont tout de même été contaminées en-dehors du pays et deux personnes en sont mortes, une aux Philippines et l’autre à Hong-Kong. En Europe, 16 cas ont été recensés en Allemagne, 11 en France et 3 en Italie.
Faut-il s’inquiéter ? "Si nous investissons maintenant (…) nous avons une chance réaliste de stopper cette épidémie", a ajouté le directeur général de l’OMS. Plusieurs centaines d’experts se sont réunis à Genève (Suisse) mardi 11 et mercredi 12 février afin d’élaborer un plan de lutte contre le coronavirus. Pourtant, les données de certains spécialistes sont inquiétantes.
Coronavirus : 60% de la planète touchée ?
Un épidémiologiste hongkongais a récemment fait des estimations alarmantes sur l’impact que pourrait avoir le coronavirus dans le monde. Chaque personne contaminée pourrait en effet transmettre le virus à 2,5 individus, ce qui représente un "taux d’attaque" de 60 à 80% ce qui, selon ce qu’il a dit au Guardian, "est un chiffre atrocement grand". "60 à80% de la population mondiale va-t-elle être infectée ? Peut-être pas. Peut-être que cela viendra par vagues. Peut-être que le virus va atténuer sa létalité, car il ne sera certainement pas aidé s’il tue tout le monde sur son passage, parce qu’il sera tué aussi", a-t-il ajouté.
Fin janvier, cet expert alertait déjà sur le fait que la maladie pourrait s’étendre de manière "exponentielle" en Chine mais que des cas "indépendants allaient devenir inévitables dans d’autres pays". Alors qu’il n’a jamais mis les pieds en Chine, un Britannique a été contaminé par le coronavirus lors d’un séjour à Singapour, avant de le transmettre à au moins 11 personnes en France. Selon le scientifique chinois Zhong Nanshan, le pic de l’épidémie devrait avoir lieu "d’ici la mi ou fin février".