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Les forces de l’ordre ont de l’humour. La gendarmerie nationale a décidé d’utiliser l’ironie pour faire de la prévention et mieux faire passer ses messages. Dans un post publié sur Facebook samedi 30 novembre, elle invite les internautes à partager des remerciements adressés par la gendarmerie des Vosges à certains usagers de la route : "Bonjour, nous tenions à remercier chaleureusement tous les gentils conducteurs et conductrices qui hier soir nous ont signalé, par leurs appels de phare, la présence des gendarmes au niveau du rond-point. Nous avons pu changer d’itinéraire et ainsi échapper au contrôle ! Au plaisir de vous croiser de nouveau".
Compromettre l'action des forces de l'ordre ?
À la première lecture, ce message semble avoir été écrit très sérieusement par de vrais automobilistes. L’ironie du message se trouve en fait dans l’identité des "cosignataires". Ces derniers sont "Ivan, recherché pour cambriolages", "Arthur, alcoolique multirécidiviste", mais aussi "Yanis trafiquant de drogue" et "Guillaume, chauffard non assuré".
Les gendarmes des Vosges ne sont pas les premiers à dénoncer cette pratique des automobilistes. Le 23 novembre dernier, la gendarmerie du Rhône a, elle aussi, tenu à faire passer le message, précisant d'emblée que "le code de la route ne sanctionne pas le simple fait de prévenir les autres usagers de la route de la présence d’un contrôle ou de la présence de radars mobiles par l’utilisation des feux de la route".
Alors pourquoi les forces de l’ordre veulent-elles mettre fin à cette pratique ? "Lorsque vous avertissez les autres usagers de la route, vous avertissez aussi toutes les personnes recherchées par les forces de l’ordre ou ayant quelque chose à se reprocher", écrivent les gendarmes du Rhône, donnant comme exemple la "conduite sous alcool", les "vols à main armée" et "l’enlèvement de personnes ou d’enfants". Et d’ajouter que, s’il s’agit d’une "bonne intention au départ", ces appels de phares "compromettent l’action des forces de l’ordre pour la bonne sécurité de tous". "Sans votre aide, nous serons moins efficaces", concluent les gendarmes.