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Au début du mois, une vidéo amateur montrant la fin d’un contrôle de police à la gare de Lyon à Paris avait provoqué une grande polémique sur les réseaux sociaux.
On y voyait trois policiers s’éloigner d’un handicapé, assis par terre, ses prothèses de jambes et ses affaires éparpillées autour de lui. Prise telle quelle, la scène suggèrait un contrôle de police d’une brutalité gratuite. Elle a été visionnée près de 250 000 fois sur Facebook depuis le 3 mai.
Une version des faits qui avait été corroborée par l’homme lui-même. Interviewé par France 24, il avait expliqué avoir subi un contrôle d’identité alors qu’il voulait se rendre à la gare du Nord. Sa demande pour obtenir ses papiers d’identité étant "encore en attente à la préfecture", il n’avait pu fournir que sa carte d'AME (aide médicale d'Etat) et celle de son club de rugby en fauteuil roulant. "Ils m'ont demandé où j'avais eu mon téléphone, m'accusant de l'avoir volé. J'ai commencé à m'énerver", avait-il expliqué. "J'ai été plaqué contre le mur et tandis que je me débattais, l'un des policiers me tirait la jambe. (...) Je leur ai dit plusieurs fois : 'ce sont des prothèses'. Ils ont insisté pour me fouiller. J'ai alors tout enlevé". "Je me suis senti complètement humilié", avait-il ajouté.
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Une autre version des faits filmée
Cependant, un nouvel élément vient discrediter cette version des faits. Une vidéo de la RATP, issue des caméras de surveillance, visionnée par le Parisien, montre l’homme handicapé en train d’uriner dans une poubelle du métro. Trois policiers arrivent alors à sa hauteur et l'encadre à distance. L'homme sort ensuite ses papiers ainsi que son téléphone.
Passablement énervé et visiblement agressif, l’homme avance ensuite vers les policiers, rapporte le Parisien. L’un d’eux pose alors sa main sur le bras droit de l’individu pour l’empêcher d’avancer d’avantage, avant de la retirer. La vidéo montre ensuite l’homme en train de s’asseoir de lui-même, retirer ses prothèses et de les pousser vers les fonctionnaires de police. Ces derniers étant en train de le verbaliser pour avoir uriné sur le quai.
Un passant, celui qui a produit et partagé la première vidéo polémique, lui fait signe de se calmer d’un geste de la main. Les policiers quittent enfin l’homme handicapé à la fin du contrôle. Même si l’enregistrement est dénué de son, la vidéo semble les dédouaner.
Trois jours après la diffusion de la vidéo amateur, Jacques Toubon, Défenseur des droits, avait été saisi par le collectif "Stop contrôle au faciès" pour cette affaire et avait "ouvert une enquête".