De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
A l’occasion de la journée internationale de la femme, le président François Hollande a annoncé une réforme du congé parental. L’objectif affiché par le gouvernement est notamment de faire en sorte que ce "complément de libre choix d’activité" soit mieux partagé entre les pères et les mères. Une étude de la Caisse nationale d’allocation familiale publiée en janvier dernier a en effet révélé que les pères ne représentent aujourd'hui que 3,5% des bénéficiaires du congé parental. La réforme qui devrait prochainement être mise en place devra ainsi permettre une meilleure répartition, mais aussi éviter aux femmes d’être trop souvent et trop longtemps coupées du monde professionnel.
Un projet de loi en mai
Le gouvernement avait initialement prévu d’attendre les conclusions des négociations entre partenaires sociaux sur la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle entamées à l’automne dernier. Mais alors que ces derniers ont repoussé la fin des discussions à juin, parvenant uniquement à s’entendre sur les grands principes de cette réforme, le gouvernement a finalement décidé d’enclencher la vitesse supérieure. Le projet de loi de mai devrait donc être élaboré avant même la fin des négociations.
Trois ans maximum
Le congé parental permet aux parents – père ou mère – qui le souhaitent d’arrêter de travailler totalement ou partiellement pour se consacrer à leurs enfants. D’une durée maximale de trois ans, ce "complément de libre choix d’activité" ouvre droit à une prestation des caisses d’allocations familiales (jusqu’à 566 euros par mois) dont la durée varie en fonction du nombre d’enfants : 6 mois pour le premier ou jusqu’aux trois ans du dernier né lorsqu’il y a au moins deux enfants. En 2001, 521.000 familles ont bénéficié de ce dispositif.