De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Faut-il interdire la population de sortir après une heure précise ? Ce vendredi 20 mars, dans la matinée, le Conseil de défense se réunissait pour réclamait un durcissement des règles de confinement, face à l'irrespect des consignes de certains Français, informe LCI. Non seulement les lieux trop fréquentés de Paris pourraient être interdits, mais un couvre-feu serait appliqué selon les désirs Christian Estrosi, maire de la ville de Nice. En effet, dans plusieurs grandes villes, nombre d'habitants continuent de se promener comme si de rien n'était.
"Je vois que des gens continuent à aller au parc, à la plage ou à se ruer sur les marchés ouverts, ils n'ont pas compris les messages", déplorait Emmanuel Macron, jeudi lors d'une visite à l'institut Pasteur. Les élus locaux ont obtenu la permission, pour leurs forces de l'ordre, de dresser des amendes de 138 euros, à toute personne ne respectant pas les consignes. Cette mesure a fait l'objet d'un amendement du Sénat, ce jeudi 19 mars et devrait être effective à partir de lundi prochain.
Des restrictions plus strictes
La capitale est particulièrement touchée par le non-respect des indications. Ainsi, ce mercredi 18 mars, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et le préfet de police, Didier Lallement, ont lancé un "appel solennel" aux habitants de la capitale afin qu'ils cessent de se rendre en nombre sur certains sites. Les principaux concernés sont "les Rives de Seine, le Champ-de-Mars, les Invalides et les bois de Boulogne et de Vincennes". Les autorités locales devraient assurer un contrôle plus strict dans les zones établies. "Les agents de sécurité de la Ville de Paris patrouilleront sur les Rives de Seine et l'Esplanade des Invalides pour rappeler les consignes", avertissent-ils.
Un couvre-feu est-il possible ?
Malgré l'important dispositif de surveillance qui devrait être déployé, certains estiment que cela ne sera pas suffisant. Un collectif de soignants (le syndicat Jeunes médecins) appelait, dès le jeudi 19 mars, à un "confinement total de la population". Le Conseil d'Etat a ainsi été saisi pour obtenir un durcissement des conditions de circulation, qui devraient notamment, selon ces soignants, être interdites aux joggeurs.
Des figures politiques se sont également exprimées sur le sujet en supputant l'installation d'un couvre-feu. C'est le cas du maire de Nice, Christian Estrosi, qui évoquait un arrêté dans sa ville dès ce vendredi soir, indique l'Indépendant. Dans un communiqué de presse parut cet après-midi, le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé qu'un couvre-feu ne sera pas instauré, mais fortement conseillé.
"Il ne s’agit pas d’imposer un couvre feu total sur l’ensemble du territoire mais d’accompagner les initiatives locales comme celle du maire de Nice qui a décidé du couvre-feu"
Le sport comme prétexte
Ce vendredi matin, Emmanuel Macron recevait une lettre du député LR des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, qui réclamait "un confinement beaucoup plus généralisé, strict et ferme". Il juge celui appliqué comme étant "trop laxiste" et déclare que " la pratique du sport est devenue le prétexte à tous les détournements".
Le député a, lui aussi, demandé l'instauration d'un couvre-feu "dans les quartiers où le confinement n'est pas respecté ou appliqué". Ainsi, les amendes seraient directement portées à 138 euros et la pratique du sport en extérieur, interdite. Les questionnements sur le déploiement de l'armée dans les villes sont toujours d'actualité.