Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Bernard Tapie ne va pas se laisser faire. Quelques heures après la saisie d’une partie de ses biens par la justice dans le cadre de l’enquête sur l’arbitrage de son litige avec le Crédit Lyonnais, l’homme d’affaires a décidé de passer à la vitesse supérieure : celle de la contre-offensive."Dès aujourd'hui, je conteste cette décision", a-t-il en effet déclaré au micro d’i-Télé et Europe 1 mercredi soir avant d’ajouter : "On saisit d'avance pour plus que ce que j'ai touché! (…)Je ne savais pas que je vivais dans un pays où on peut exécuter des gens avant d'avoir été condamnés". Dénonçant un acharnement du pouvoir socialiste contre lui, il a assuré que la justice cherchait actuellement à lui saisir "tous ses biens et ses comptes en banque".
Tandis que l’arbitrage lui avait permis d’obtenir quelque 403 millions d’euros en 2008, Bernard Tapie estime que le montant des biens qui lui ont été saisis s’élève à 280 millions d’euros. "Ce n'est pas une part importante, c'est tout ! Pas seulement mes biens, c'est également bloquer tous mes comptes en banque", a-t-il ainsi regretté. Et de prévenir : "On va se battre, vous ne pensez pas que je vais rester les bras ballants, en disant ben, allez-y, j'ai la tête sur le billot, vous avez la hache à la main, coupez ! Vous ne pensez pas que je vais me laisser faire".
Pour Tapie, Hollande "n’a pas le courage d’affronter la réalité"
Et alors qu’il maintient que sa récente mise en examen pour escroquerie en bande organisée ne tient pas la route d’un point de vue juridique, l’ancien ministre du Logement a déclaré sur le plateau du 20 heures de TF1 : "À l'heure où je vous parle, alors qu'il n'y a aucun jugement, je ne peux plus vous faire un chèque de 10 euros". Pointant l’attitude de Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie – "Je ne comprends pas pourquoi l'État prend l'affaire en main par son ministre des Finances" – l’homme d’affaires a toutefois pris soin de ne pas accabler le chef de l’Etat. "Je ne crois pas une seule minute que le président de la République soit à la manoeuvre. Il laisse faire, il n'a pas le courage d'affronter la réalité", a-t-il ainsi lâché.