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Un réseau d'escroquerie à l'Assurance maladie vient d'être démantelé dans le Nord de la France. Le préjudice est estimé à près de 2 millions d'euros.

Assurance maladie : ils montent de faux dossiers pour toucher des indemnités

Faux certificats de naissance, fausses cartes d'identité... Trois personnes viennent d'être mises en examen après des perquisitions la semaine dernière à Strasbourg. Deux hommes et une femme sont accusés d'escroquerie en bande organisée. Ils auraient détourné près de 1,7 million d'euros d'aides sociales en montant de faux dossiers d'autoentrepreneurs pour percevoir des indemnités.

Ce sont la Caisse d'Assurance maladie et le Régime Social des Indépendants (RSI) qui, constatant une curieuse augmentation de dossiers d'autoentrepreneurs dans la région Nord, ont tiré la sonnette d'alarme au milieu de l'année dernière, d'après RTL.

La police judiciaire a expliqué qu'il s'agissait "de deux clans issus de Moldavie roumaine qui avaient mis en place un vaste système de fraude". Plusieurs personnes sont impliquées dont des femmes qui, après s'être déclarées autoentrepreneures dans le recyclage de métaux auprès du RSI, ont demandé des aides de la CAF en se déclarant enceintes, souligne la Voix du Nord.  Le journal rapporte que pas moins de 1 200 dossiers ont été recensés dans la ville de Denain (Hauts-de-France). 

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Assurance maladie : l'argent était directement investit en Roumanie 

Après une accalmie, une enquête a été ouverte par les autorités, dans le Nord. Datant de 2016, cette affaire d'escroquerie s'est déplacé dans l'Est de la France. C'est là-bas que la police judiciaire lilloise et la police aux frontières ont retrouvé les traces des malfaiteurs... En effet, le réseau a migré à Forbach et Strasbourg pour y continuer son arnaque en toute quiétude. 

Selon les premiers éléments de l'enquête, environ 100 000 euros ont été volés à la Caisse d'Assurance maladie strasbourgeoise. Les sommes récoltées par ce réseau étaient ensuite envoyées en Roumanie, où les arnaqueurs investissaient dans l'immobilier. 

Les trois suspects, vus comme les cerveaux de l'opération, "gardaient le principal des allocations, ne laissant que quelques miettes aux personnes qui constituaient les dossiers" détaillent les autorités . Ils ont été écroués par le Tribunal de grande Instance de Valenciennes.