De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Aux portes de Dunkerque (Nord), à Grande-Synthe, une commune de 21 000 habitants, se trouve un camp de migrants aux conditions sanitaires effroyables. Sur un terrain boueux en zone inondable, s’entassent dans des tentes Quechua entre 2 500 et 3 000 migrants, en majorité des Kurdes.
"Ce camp est inhumain"
"Les associations me disent qu'elles n'ont jamais vu ça, même dans des pays en guerre !" a déclaré au Figaro Damien Carême, le maire (EELV) de la commune, qui juge la situation "catastrophique". "Ce camp est inhumain", "j’ai honte", a-t-il encore déploré. "La situation est pire qu’à Calais, a confirmé Delphine, une responsable de médecins sans frontières (MSF). Ce qui nous interpelle, c’est qu’il y a en proportion plus de familles et d’enfants qu’à Calais." Il y aurait une centaine d'enfants et plusieurs femmes enceintes, selon Le Figaro. " Grande-Synthe est devenu une arrière base de Calais pour les passeurs, qui gèrent le camp." a déploré Damien Carême.
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De 300 migrants cet été à plus de 2 500 aujourd’hui
Les migrants étaient 300 jusqu’en septembre avant d’atteindre 1 600 à la mi-novembre, et maintenant on compte au minium 2 500 migrants. "Il y a 20 hectares, si on ne fait rien, ça peut grimper jusqu'à 10 000 personnes. Il en arrive tous les jours", s'inquiète le maire. Il s’agit pour la plupart de migrants voulant gagner l’Angleterre et qui, devant le renforcement drastique des contrôles aux abords de la "jungle" de Calais située à une quarantaine de kilomètres, se sont déplacés à Grande-Synthe.
Selon Le Monde, un camp "en dur" devrait être construit en janvier. Conçu par le maire de Grande-Synthe avec Médecins sans frontières, ce nouveau camp devrait permettre de loger tous les migrants présents à Grande-Synthe, pour un budget de 1,5 million d’euros, "remboursés par l’Etat", précise Le Monde. Il s'agirait d'une première en France.
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