Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Une existence remplie d’amour, de jeux et de croquettes. On ne le répètera jamais assez, adopter un animal c’est pour la vie. Lorsque les années passent et que – comme vous – votre compagnon à quatre pattes a vieilli, sa santé peut en prendre un coup. Les visites chez votre vétérinaire s’enchaînent, les soins à lui apporter ont un coût et votre compte en banque ne suit pas toujours. Pour éviter d’être confronté à cette situation, certains ont trouvé la solution : la mutuelle pour animaux de compagnie. Au tout début de sa vie, un chaton ou un chiot a besoin de soins particuliers, notamment des vaccins, des vermifuges et parfois d’une opération de castration. Si leur animal est en bonne santé, les propriétaires sont tout de même tentés de souscrire à une assurance spécifique, afin de limiter les coûts, mais est-ce vraiment une bonne idée ?
Assurance pour animaux de compagnie : des sociétés privées qui doivent faire des bénéfices
David Quint est praticien et vice-président du SNVEL, le syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral. Auprès de Planet, il rappelle "qu’en France, la notion de coût des soins est très mal appréhendée, en raison de l’existence de la sécurité sociale". "On a la chance de ne pas avoir besoin de savoir ce que coûtent les soins, puisque beaucoup de choses sont remboursées par la sécurité sociale. En médecine vétérinaire, par contre, il n’y a pas ce système collectif, mutualiste, de remboursement", ajoute le professionnel.
Ce sont "des assurances privées qui viennent palier à cette absence d’organisme collectif, un peu comme les mutuelles privées pour nous", précise David Quint. Ces sociétés privées doivent donc faire des bénéfices pour pouvoir être rentables et elles ne vont pas assurer tous les animaux de la même manière : "Les assurances rechignent à couvrir un animal âgé, parce qu’elles savent qu’ils ont plus de risques d’avoir recours à des soins vétérinaires, donc elles auront moins de temps pour couvrir leurs coûts". Si votre animal n’est pas âgé et ne présente pas de problème de santé particulier, faut-il sauter le pas et l’assurer ?
Assurance pour animaux de compagnie : elle apporte "une tranquillité d’esprit"
La réponse à cette question n’est pas binaire, car elle dépend avant tout de la personne et de son animal. Pour David Quint, "il faut que le propriétaire d’un animal domestique ait conscience que, dans la majorité des cas, ça ne sera pas un bénéfice financier pour lui de contracter une assurance pour son chat ou son chien". La décision doit donc être prise en fonction de votre situation financière car, "si une personne est en capacité de payer une chirurgie de plusieurs milliers d’euros de sa poche, elle n’a pas forcément besoin d’une assurance".
Par contre, "quand il y a une mauvaise 'surprise' comme un accident ou une maladie qui apparaît, qui va durer dans le temps, qui va être chronique, là ça peut valoir le coup d’avoir payé quelques années", même si votre animal n’a jamais eu de soucis auparavant. L’assurance a aussi comme avantage "d’apporter une tranquillité d’esprit certaine car elle permet de budgetiser". Si l’on hésite, faut-il souscrire une assurance en fonction de la race de son chat ou de son chien ?
Assurance pour animaux de compagnie : attention aux clauses d’exclusions !
Lorsqu’on n’arrive pas à se décider, la meilleure chose à faire est de poser la question à un professionnel. "On sait qu’il y a certaines races qui ont plus de risques de présenter certains types de maladie, pour lesquelles il est donc plus prudent de se protéger au cas où", ajoute David Quint auprès de Planet. Lorsqu’on a adopté un chien ou un chat d’une race spécifique, il faut donc "se renseigner sur les risques de survenue de certains types de maladie", avant de souscrire – ou non – une assurance.
Attention, avant de signer votre contrat, lisez bien les petites lignes. Les clauses d’exclusion sont essentielles, car "il y a des contrats, en fonction des races, qui ne couvrent pas les risques de certaines affections", rappelle le vétérinaire. Si les risques auxquels est soumis l’animal ne sont pas couverts, alors l’intérêt de l’assurance est diminué. En cas de doute, parlez-en à votre vétérinaire.