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La présence sur le territoire français d’Abdelhamid Abaaoud, tué lors de l’assaut à Saint-Denis mercredi, a relancé le débat sur l’espace Schengen. L’homme, soupçonné d’être l’un des cerveaux des attentats du 13 novembre, avait été localisé en Syrie pour la dernière fois. Plusieurs mandats d’arrêt internationaux le visaient et il a malgré tout réussi à s’introduire en Europe. Une bravade qui interroge quant à de probables failles de sécurité au sein de l’Union européenne.
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Interrogé à ce sujet jeudi soir sur France 2, Manuel Valls a déclaré que l’espace Schengen serait "remis en cause" si l’Europe n’assumait pas "ses responsabilités en matière de contrôle des frontières". Même son de cloche pour l’opposition. "Je crois qu'aujourd'hui, Schengen est virtuellement mort s'il n'y a pas un électrochoc européen, a affirmé sur RTL Valérie Pécresse. Nous ne pouvons pas admettre que les frontières de l'Europe soient aussi poreuses."
"Schengen est une passoire"
Dans une vidéo diffusée par Daech, Abdelhamid Abaooud avait déjà assuré cet hiver avoir réussi à rejoindre la Belgique puis être reparti en Syrie sans se faire repérer. De plus, le passeport syrien retrouvé à proximité d’un kamikaze, dont l’identité est celle d’un soldat de Bachar Al-Assad mort il y a plusieurs mois, vient étayer la thèse d’une faille de sécurité. "Il faut l'admettre, Schengen est une passoire", a déploré un ancien haut responsable de la DGSE interrogé par Le Point.
Alors que les ministres européens se réunissent ce vendredi à Bruxelles, Manuel Valls a insisté, jeudi soir, sur l’importance d’une coopération accrue entre les Etats. "Nous devons continuer à renforcer la coopération entre les pays au niveau du renseignement et le contrôle aux frontières doit être renforcé", a-t-il souligné.
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