Petites retraites : les aides oubliées à demander de tout urgenceIstock
En plus d'une pension de retraite de base et complémentaire, les personnes âgées peuvent toucher d'autres aides financières. Souvent oubliées, voire ignorées, elles existent pourtant bien et sont un droit. Les voici.
Sommaire

Être à la retraite, pour certains, ne signifie pas finir ses vieux jours tranquille et à l’abri. De nombreux Français retraités ont bien du mal à vivre dignement. Les plus touchés sont malheureusement ceux qui perçoivent des petites pensions. Pourtant, et même très souvent, ils l’ignorent qu'ils y ont droit. Ces aides sont donc régulièrement oubliées. Pour vous donner un ordre de grandeur : toutes aides sociales confondues répresentent 10 milliards d’euros non reclamées par année. 

Des retraités vivent avec moins de 1000 euros brut par mois

Fin 2020, la pension moyenne des retraités français s'élevait à 1 400 euros nets des prélèvements sociaux selon les données de la DRESS. Malgré tout, de nombreux seniors ont du mal à boucler leurs fins de mois. Car près de six millions de retraités vivent avec moins de 1 000 euros brut par mois. "La moitié des personnes âgées de plus de 65 ans vivant seul(e) avec des revenus inférieurs à 961,08 € par mois n’ont pas recours à l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), alors qu’elles y ont droit. Elles se privent ainsi de plus de 200 € de ressources mensuelles en moyenne, selon une étude réalisée en 2022 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)", précise aussi Service public.

Ainsi, pour être éligible à l'ASPA, rien de plus simple : il suffit à une personne de nationalité française qui vit seule, de toucher une seule pension de retraite de maximum 961,08 € brut de revenus par mois. Elle doit aussi avoir au moins 65 ans et résider en France. La demande se fait entre autres en remplissant ce formulaire. Si vous ne rentrez pas dans ces critères, vous pouvez demander l ’allocation simple d’aide sociale aux personnes âgées; ou l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), si vous avez plus de 65 ans et besoin d'un accompagnement au quotidien. Et ce, en vous connectant via le site de votre département ou de votre Centre Communal d'Action Sociale.

En dehors de ce tronc majeur d'aides sociales, voici, ci-après, une petite liste, non exhaustive, des autres aides, "méconnues ou oubliées", qui existent pour aider les personnes âgées en situation de précarité à compléter leur retraite.

Vidéo du jour

Le chèque emploi-service universel

Les retraités peuvent, par exemple, bénéficier du chèque emploi-service universel (CESU). Il permet à "un particulier employeur de déclarer simplement la rémunération des salariés pour des activités de services à la personne", selon le ministère du Travail. Ce mode de paiement permet au particulier de financer des dépenses de services à la personne jusqu’à 2 301 euros par an. Ce chèque finance, par exemple, "l assistance aux personnes âgées, aux personnes handicapées ou aux autres personnes qui ont besoin d’une aide personnelle à leur domicile ou d’une aide à la mobilité dans l’environnement de proximité favorisant leur maintien à domicile". Pour les personnes âgées, ce chèque peut aussi régler des frais de transport par taxi.  Mais il existe encore d'autres aides oubliées telles que : les aides financières des caisses de retraite complémentaire par exemple. On vous éclaire sur cette aide.

Les aides financières des caisses de retraite complémentaire

En plus de verser une retraite complémentaire, les caisses comme l’Agirc-Arrco peuvent aussi verser d’autres aides. Par exemple, vous pouvez demander des aides pour votre vie quotidienne, pour des services comme les courses, le ménage ou encore la livraison de repas. Des aides existent également pour réaliser des travaux chez soi, et continuer à y vivre en toute sécurité. Pour maintenir le lien social des personnes âgées, l’Agirc-Arrco propose le dispositif Sortir + aux plus de 75 ans, qui leur permet de faire des sorties tout en étant accompagnées. Pour finir, et c'est souvent une des plus oubliées, la pension de réversion.

La pension de réversion

Une fois veufs, de nombreux retraités oublient de demander la pension de réversion de leur époux. Ainsi, si le défunt a travaillé dans le privé, la pension que peut toucher l’époux toujours en vie est égale à 54% de la retraite. Il faut avoir été marié avec la personne décédée – quelle que soit la durée – et que les ressources annuelles brutes n’excèdent pas 23 441,60 € si vous vivez seul, et 37 506,56 € si vous vivez en couple.