Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
600 000 euros pour des “conseils en communication”. C’est ce qu’a déboursé Valérie Pécresse pour son budget communication pendant l’élection présidentielle selon la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Pour rappel, c’est elle qui est en charge des contrôles des dépenses des candidats et l'institution a publié ce mardi 19 juillet le total des frais des 12 prétendants à l’Élysée. On y apprend donc que la candidate des Républicains a été la deuxième la plus dépensière de manière générale derrière Emmanuel Macron avec un budget total de 14,3 millions d'euros.
Un investissement qui n’a pas été rentabilisé puisqu’elle n’a même pas dépassé les 5% avec 4,78% des suffrages exprimés et a été obligée de faire appel à la solidarité des Français pour rembourser ses frais de campagne, malgré sa grande fortune personnelle.
Valérie Pécresse : 600 000 euros en “conseils de communication”
Le poste de dépenses intitulé "conseils en communication" est donc l’un des plus importants des frais de campagne de Valérie Pécresse, avec près de 600 000 euros dépensés. Comme le révèle Capital, c’est plus que l’ensemble des 12 autres candidats. Éric Zemmour y a consacré 360 000 euros, devant Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen qui “se sont contentés d’un recours modérés aux consultants”, avec des factures respectives de 199 000 et 163 000 euros. On retrouve derrière et par ordre décroissant Emmanuel Macron (148 000 euros), Yannick Jadot (59 000), Fabien Roussel (53 000 euros), Anne Hidalgo (38 000 euros) et Jean Lassalle (22 000 euros)
Il faut dire que la communication de la candidate républicaine a beaucoup été raillée tout au long de la campagne présidentielle. On se rappelle notamment du meeting raté de Valérie Pécresse au Zénith de Paris le dimanche 13 février. Étrillée sur les réseaux sociaux, avec un même un hashtag #DétressePécresse qui avait vu le jour à l’époque, on reprochait à la présidente de la région Ile-de-France son manque de charisme et de sincérité après un discours de 1h15 très lu et haché et manquant de beaucoup de naturel. "Je cherche dans mes souvenirs un orateur aussi visiblement mal à l’aise à la tribune d’un meeting que Valérie Pécresse", avait tweeté avec beaucoup de dérision l'éditorialiste politique Jean-Michel Apathie.
Il y a de meilleurs orateurs que moiValérie Pécresse sur RTL.
"Il y a de meilleurs orateurs que moi, mais pour faire quelque chose, je suis la meilleure", avait-elle à l’époque tenté de se justifier dans les médias. "Si l’objectif c’est d’avoir un orateur, alors je pense qu’il y a meilleur que moi. Si l’objectif c’est d’avoir une faiseuse, alors je suis la meilleure candidate", avait précisé Valérie Pécresse à l'antenne de RTL. "Nous sommes en train de perdre la bataille de la communication", avait même déploré auprès du Figaro en mars dernier un cadre de la campagne de Valérie Pécresse
Un acteur de Plus belle la vie pour l’entraîner aux discours
Selon l'AFP, Valérie Pécresse avait pourtant reçu les conseils d'un comédien de la sériePlus belle la vie pour parvenir à trouver une plus grande aisance lors de ses discours publics. Selon les informations relayées par nos confrères du Monde le 17 février 2022, c’est en effet Benoît Solès qui aurait aidé la candidate "à dompter les prompteurs-miroirs lors de quelques séances au Théâtre Michel". Outre son passage dans Plus belle la vie, l’acteur avait obtenu le Molière du meilleur acteur et du meilleur auteur en 2019 pour la pièce de théâtre intitulée La Machine de Turing.
Malgré ses faramineuses dépenses, Valérie Pécresse n’a finalement pas su convaincre les électeurs. Elle est malgré tout parvenue à rembourser une dette totale de 5,1 millions d'euros dont elle s’est acquittée le 30 mai dernier.