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Il s’agit d’une victoire symbolique pour la gauche parisienne. Mercredi, le Conseil de Paris a adopté à la majorité un vœu du groupe communiste qui vise à transformer le siège national de l’UMP dans le XVe arrondissement de la capitale en logement social en cas de revente. Cette proposition entre dans le cadre du prochain Plan local d’urbanisme (PLU), mais n’est pas censée être contraignante. Pour le groupe UMP de Paris, il s’agit d’une pratique "anti-démocratique", rapporte Le Lab d’Europe 1.
Ambiance au Conseil de Paris
"Cette réserve, qui devrait être intégrée dans le PLU en 2015, gèle la parcelle de façon à ce que si le siège est vendu, il le soit à un bailleur social pour y faire du logement social", a précisé à l’AFP le cabinet de Ian Brossat, adjoint PCF chargé du Logement à la mairie de Paris. La majorité socialiste ainsi que ses alliés communistes ont voté à l’unanimité le vœu sous les huées de l’opposition. De leur côté, les groupes ELLV et Radical de Gauche ont préféré s’abstenir. "On n’est pas dans une cour de récréation", a indiqué à ce titre Jean-Bernard Bros, présidents du groupe Radical de gauche, Centre et Indépendants, aux journalistes présents.
L'opposition outrée, conteste en bloc
Les communistes se sont appuyés sur les considérations de la nouvelle vice-présidente de l’UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet qui, en juin dernier, avait fait part de son souhait personnel de revendre le siège de l’UMP pour renflouer les comptes du parti. Cela n’a pas empêché les élus UMP de Paris de contester vivement l’initiative communiste. Jean-Jacques Gianesini, élu du 19e arrondissement ainsi proposé de faire de même avec le siège du PCF. "On pourrait faire beaucoup plus de logements sociaux en vendant le siège du PCF, qui est cinq fois plus grand que celui de l’UMP", a-t-il lancé, rappelant au passage que "le PCF a fait exproprier des gens pour y créer ce siège, place du Colonel Fabien" dans les années 1970.
Pour le conseiller de Paris UMP Pierre-Yves Boumazel, la proposition relève de l’"expropriation", rapporte RTL. Celui-ci a pris la parole durant la séance pour partager son indignation. "Qu’une instance comme la Mairie de Paris puisse se permettre de vouloir empêcher un parti de vivre, de travailler, eh bien c’est sortir de la démocratie", a-t-il lâché, avant de poursuivre sur sa lancée : "c’est extrêmement grave, et Madame Hidalgo en votant ce vœu ne s’honore pas, elle abaisse la fonction de maire de Paris, je crois d’ailleurs qu’elle n’y est jamais vraiment rentrée".
L'attitude "minable" d'Anne Hidalgo selon NKM
La vice-présidente de l’UMP a également pointé l’attitude "minable" d’Anne Hidalgo. "C’est un petit jeu auquel ne se serait jamais livré ni Jacques Chirac, ni Bertrand Delanoë. La maire de Paris, très absente de la séance, a présidé une demi-heure dans la journée, pour ça", a-t-elle noté. Selon la radio, la chef de la droite parisienne a par ailleurs dénoncé la "spoliation des militants UMP". "Quand votre bien est frappé d’un droit de préemption, sa valeur baisse", a précisé Nathalie Kosciusko-Morizet.