De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Je le dis de manière naturelle. J'ai un compagnon et je suis heureux avec lui. Comme je suis heureux, je ne vois pas pourquoi il faudrait que je cache mon homosexualité". Par cette annonce à l’AFP en janvier 2009 Roger Karoutchi (les Républicains) révelait son homosexualité lors de la campagne des primaires pour les régionales en Ile-de-France. Mercredi sur France Info, il est revenu sur cette révélation et dit ne pas en avoir retiré que du positif.
Quand le journaliste lui rappelle ses déclarations à l’AFP en 2009, il explique : "Ce n'est pas mon tempérament, je déteste le côté communautariste, quel qu'il soit d'ailleurs. Mais il y avait une campagne des primaires (pour les régionales en Île-de-France, ndlr), c'était un peu particulier, et j'étais candidat. Je commençais à lire des horreurs sur mon compte sur des sites qui ne me soutenaient pas". Il avait d’ailleurs perdu les élections face à Valerie Pécresse.
Il explique ensuite pourquoi ces révélations l’ont désservi : "Contrairement à ce que 'Libé' ou d'autres ont affirmé, ça m'a beaucoup desservi politiquement. Dans un parti de droite, en plus il y a six sept ans, ce n'est pas évident de dire des choses comme ça. Peut-être qu'à gauche, c'était plus facile ou plus fréquent. Pas à droite". Il raconte s’être marié avec une femme à cause de nombreuses questions sur son célibat au sein de son parti mais reconnait que Nicolas Sarkozy dont il est proche l'invitait avec son compagnon quand il était à l'Elysée de même que François Fillon quand il était à Matignon.
Des difficultés pas seulement chez les Républicains
Lors du débat sur la loi pour le mariage pour tous certains élus de droite avaient tenu des propos "limites". Comme Jean-François Copé qui avait lors d’un discours expliqué ceci à l’Assemblée nationale : "Le mariage tel qu'il existe aujourd'hui est déjà un mariage pour tous, simplement on ne peut pas se marier avec n'importe qui. On ne peut pas se marier avec son père, sa mère, ses frères, ses soeurs... Pas davantage avec une femme ou un homme déjà marié, avec un mineur, et pas avec une personne du même sexe". Ce rapprochement entre homosexualité et inceste avait beaucoup choqué à l’époque. Ou encore François Lebel, à l’époque maire du 8 ème arrondissement de Paris, qui voyait dans le mariage homosexuel une porte ouverte à la pédophilie et à l’inceste. Très peu à droite s’étaient détachés de ces comparaisons douteuses.
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Steeve Briois est aussi la cible d'attaques
Mais la droite n’est pas la seule à avoir un comportement qui pose problème vis-à-vis des homosexuels. Steeve Briois, maire FN d’Hénin-Beaumont, avait du subir les attaques de l’élu socialiste Stéphane Filipovitch après avoir posté des photos de lui en maillot de bain à Hénin-Beaumont plage alors qu’il y avait des enfants. L’élu PS avait alors écrit sur son blog : "Ces photos entrent pleinement dans la stratégie de communication de Steeve Briois. Être prêt à tout, se déshabiller pour s’attirer les faveurs, cela porte un nom… […] Cette présence d’un homme photographié dans l’eau avec des mineurs est déjà très 'limite'…". Il est certain que si Steeve Briois n’avait pas révélé son homosexualité ses propos n’auraient jamais vu le jour. L'adjoint au maire à Hénin-Beaumont a d'ailleurs affirmé au Lab que même du temps où le FN dégageait les plus radicaux dasn ses rangs ce genre de propos n’avait pas été entendu.
Le conseiller PCF de Paris, Ian Brossat, lassé de recevoir des lettres et tweets homophobes tous les mois, a décidé de porter plainte il y a quelques mois,"pas seulement pour lui mais pour ceux qui n’osent pas ou ne peuvent pas".
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