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Les noms des généreux donateurs qui ont subventionné en 2011 certaines collectivités territoriales via "la réserve ministérielle" ont été révélés ce mercredi par l’association "Pour une démocratie directe".
Il ressort de l’étude de ces versements que les subventions étaient généralement allouées à des collectivités dans lesquelles des ministres ou leurs proches avaient été élus.
Qu’est-ce que la réserve ministérielle ?
Ainsi que l’explique Le Monde, le fonctionnement de cette réserve ministérielle est "opaque" : les collectivités territoriales formulent des demandes "d’aides exceptionnelles" au ministère de l’Intérieur. Les ministres (ou le président sous Nicolas Sarkozy) décident ensuite de répondre favorablement, ou non, selon des critères pour le moins flous. Autrement dit, une ville qui ne compte pas un ministre parmi ses "amis" ne verra pas sa demande passer "sur le dessus de la pile".
Baroin, Copé, et Fillon dans le top 3
D’après les calculs de Regard citoyens, partenaire de "Pour une démocratie directe", François Baroin est celui qui se serait servi le plus lourdement dans la réserve avec plus de 3 millions d’euros distribués à des collectivités ou associations. Le montant global de la réserve ministérielle était de 32 millions d'euros en 2011 contre 27 millions en 2012, précise Le Monde.
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L’ex-Premier ministre François Fillon aurait de son côté utilisé deux millions d’euros tandis que le député-maire de Meaux Jean-François Copé aurait disposé d’un million.
Bernadette Chirac et François Guéant se montrent généreux
Plus surprenant, les noms d'autres élus qui ne sont ni députés ni ministres apparaissent aussi dans la liste de ceux qui ont subventionné des collectivités
Ainsi, François Guéant, le fils de Claude Guéant, aurait reçu 322 500 euros qu’il aurait distribué à des communes de la 4e circonscription du Morbihan. Or c'est précisement dans dans ce département qu'il s'est présenté lors des législatives de l'année suivante, en vain. Ce qui est étonnant, souligne FranceTVinfo, c’est que cet élu n’était que simple suppléant.
Bernadette Chirac, elle, aurait versé 16 000 euros à la commune de Chaumeil (Corrèze). Ainsi que le rapelle Le Point, cette commune fait partie du canton où l’épouse de l’ancien président a été réélue en 2011. Mais là encore, Bernadette Chirac n'était ni députée ni ministre mais simplement conseillère régionale de Corrèze.
Selon l’association "Pour une démocratie directe" qui a difficilement obtenu ces informations, s’il y a eu une amélioration de la transparence concernant la "réserve ministérielle", des progrès importants restent à faire.
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