De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
A l’origine du projet de loi pour l’abolition de la peine de mort : Robert Badinter, figure emblématique du paysage politique français, et garde des Sceaux sous François Mitterrand (de 1981 à 1986), est décédé dans la nuit du jeudi au vendredi 9 février 2024, à l'âge de 95 ans. En plus d'avoir été un ancien ministre, c'était aussi un avocat et un écrivain, qui a partagé la vie d ’Elisabeth Badinter, femme de lettres et mère de ses trois enfants.
Une philosophe et intellectuelle féministe
Leur première rencontre ? Sa future épouse n'avait alors que 12 ans, rapporte un article de l 'Internaute. Elle se passe au domicile des parents de la jeune fille à Villennes-sur-Seine. A l'époque, il est jeune avocat et travaille pour la société de son père, fondateur de Publicis, et il est régulièrement invité à déjeuner au sein de la famille les dimanches. Pour la petite histoire, Robert lui offrait un petit éléphant de bois à chacune de ses visites, revient le site de l'Internaute.
Côté descendance et études, Élisabeth Badinter, née Bleustein-Blanchet, est une philosophe et intellectuelle féministe. Agrégée de philosophie, elle est mariée au célèbre avocat et ancien garde des Sceaux depuis 1966. En devenant l'une des figures du féminisme en France, elle se qualifie de "fille de Simone de Beauvoir" dont elle admire le travail. Elle tiendra cette position tout au long de sa carrière malgré les critiques de nombreuses féministes, pointe le site.
"À vouloir ignorer systématiquement la violence et le pouvoir des femmes, à les proclamer constamment opprimées, donc innocentes, on trace en creux le portrait d'une humanité coupée en deux peu conforme à la vérité.
D'un côté, les victimes de l'oppression masculine, de l'autre, les bourreaux tout-puissants", affirme-t-elle dans son essai Fausse Route, publié en 2003. Fille de Marcel Bleustein-Blanchet, fondateur de Publicis, et de Sophie Vaillant, petite-fille du député socialiste Édouard Vaillant, elle se révèle être à la tête d'un patrimoine colossal. Il est estimé à plus de 1,39 milliard d'euros en 2023 selon Forbes.
Le couple, qui se marie en 1966, reste très discret malgré leur notoriété respective et leur métier.
Il surnommait sa femme... "Mimi"
Robert Badinter et sa femme Élisabeth formaient un couple très discret, mais la féministe ne tarissait pas d'éloges au sujet de son mari qui la surnommait "Mimi". En 2016 cette dernière disait qu'un "homme qui est heureux quand il arrive quelque chose d'heureux à sa femme, pour moi, c'est un féministe". Plus qu'un couple, c'était un duo. Ils se sont mutuellement soutenus toute leur vie. À cette époque, il vient de divorcer de sa première épouse, Anne Vernon. Élisabeth est alors étudiante en philosophie. L'avocat tombe amoureux de cette femme, 16 ans plus jeune que lui.
Le couple se marie le 1er juillet 1966, en petit comité à Paris, à la synagogue de la Victoire. En 1972, ils s'installent près du jardin du Luxembourg dans le 6ème arrondissement de Paris, dans l'appartement où s'est éteint l'ancien garde des Sceaux.
Dans leur domicile, et c'est très moderne pour l'époque, chacun avait son étage. Élisabeth Badinter décrit un mariage heureux :elle porte pas moins de 6 alliances, car "l'amour est comme un bail de neuf ans. C'est pourquoi Robert me passe régulièrement la bague au doigt", confiait-elle dans le livre Robert et Élisabeth Badinter, deux enfants de la République, écrit par Alain Frèrejean.
Le couple a eu trois enfants, voici ce qu'ils sont devenus.
Trois enfants dans les pas de leurs parents
Côté famille, Robert Badinter est père de trois enfants, Judith, Simon et Benjamin, aujourd’hui âgés de 57, 55 et 54 ans, nés de son union avec Elisabeth Badinter. Judith, l'aîné se lance dans des études de psychologie puis devient psychanalyste. Sa jeunesse est marquée par sa disparition inopinée le 30 juin 1987 dans l’Oise, avant qu’elle ne donne elle-même de ses nouvelles à ses parents pour indiquer qu’elle va bien, rapporte le site de Femme Actuelle
Le cadet Simon, a lui été plus attiré par le monde de l’audiovisuel. Après quelques expériences en radio, il devient l'animateur d'un talk-show à Dallas, aux États-Unis, appelé le Simon rendez-vous. Il devient également conseilleur romantique pour le magazine OK!. Enfin, le benjamin, Benjamin Badinter, est lui président du directoire de Médias & Régies Europe. Un poste qu’il obtient après une maîtrise en sciences économiques, et après une expérience chez Publicis, en 1994, en tant que directeur du développement de Médias et Régies Europe (MRE), la branche médias du groupe Publicis.