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Il était directeur général de l’UMP avant que le triumvirat ne parvienne à son éviction. Et pour cause, celui qui est surnommé "l’œil de Sarko" dans les couloirs du siège de l’UMP était aux commandes de l’administration du parti quand le système de double facturation de la campagne de Nicolas Sarkozy a été décidé.
Qu’il fut impliqué ou non dans les magouilles avec Bygmalion, Eric Cesari devenait surtout gênant pour le parti d’opposition car les documents publiés par Libération ne jouaient pas en sa faveur Mais qui est celui que Nicolas Sarkozy a propulsé en 2008 directeur du parti ? Cet homme de l’ombre aujourd’hui placé en garde à vue pour des malversations qu’il a toujours niées ? Éléments de réponse.
De Charles Pasqua à Nicolas Sarkozy
Fils d’un chauffeur de taxi marseillais et petit fils d’un boulanger corse, Éric Cesari sort diplômé de la faculté de droit et des sciences politiques d’Aix en Provence avant de rejoindre HEC d’où il sortira avec un master. Après avoir adhéré au RPR en 1978, il rejoint le cabinet de Charles Pasqua alors ministre de l’Intérieur. C’est à la mairie Rouen qu’il va poursuivre ses activités en qualité d’adjoint à la sécurité puis de vice-président de la communauté d’agglomération entre 2004 et 2008.
Il prête allégeance à Nicolas Sarkozy en 2004 et restera l’un de ses plus fidèles lieutenants. Tellement loyal qu’il fera partie des membres fondateurs de l’association des Amis de Nicolas Sarkozy. Après les municipales de 2014, il devient adjoint au maire de Courbevoie puis président de la Communauté d’agglomération Seine-Défense administrant plus de 130.000 habitants. Mais ce n’est pas tant son cursus qui intéresse les enquêteurs mais bel et bien ses activités au sein de l’UMP.
"L’œil de Moscou"
"Je ne suis pas l'intime de Nicolas Sarkozy" disait-il en juillet dernier à nos confrères de L’Express. "Il m'a simplement décoré de la Légion d'honneur en même temps que le président de la SNCF" avait-il poursuivi auprès de l’hebdomadaire. Toujours est-il que l’ex-chef d’État est bien derrière son installation sur le fauteuil du directeur de l’UMP en 2008. Sa réputation de dévoué à Nicolas Sarkozy est telle que les esprits moqueurs de la rue Vaugirard le surnomment rapidement "l’œil de Moscou" voire, plus explicite, "l’œil de Sarko".
Mais concernant l’affaire Bygmalion, Éric Cesari conteste toute implication dans ce que Jérôme Lavrilleux qualifie de "ventilation" des comptes de campagne. Et ce, malgré la présence de sa signature sur des contrats signés entre l’UMP et Event & Cie, la filiale de Bygmalion par laquelle est arrivé le scandale.
Ce matin à la première heure, les policiers sont venus le chercher à son domicile pour le placer en garde à vue. La justice cherche à vérifier s’il était au courant du système de double facturation. Dans ce cas-là, l’étau se resserrera inéluctablement sur son mentor, Nicolas Sarkozy.